Bitcoin monnaie légale en Centrafrique : le pays veut tokeniser ses ressources minières
Or, diamant, uranium et cuivre en tokens ? – La République centrafricaine a suivi l’exemple du Salvador, en faisant de Bitcoin (BTC) une monnaie à cours légal le 21 avril 2022. Son projet Sango veut aller bien plus loin, en développant l’économie du pays grâce aux cryptomonnaies. Une de ces façons vient d’être exposée par le président Faustin-Archange Touadéra : il s’agit de la tokenisation des ressources minières de Centrafrique.
Bitcoin comme monnaie, et des tokens pour symboliser ses ressources ?
Étant donné que Bitcoin, et les cryptomonnaies en général, peuvent être facilement transférés d’un bout à l’autre du monde, cela peut sembler une bonne solution pour attirer des capitaux. De plus, ces transferts sont très rapides et peu coûteux par rapport à des virements bancaires internationaux.
Après le Salvador, c’est le gouvernement centrafricain qui semble avoir bien compris ces avantages. Le président Faustin-Archange Touadéra se montre très optimiste sur les apports possibles de Bitcoin et des cryptos en Centrafrique.
Le dirigeant centrafricain souhaite désormais que sa nation envisage la numérisation sur blockchain (tokenisation) des riches ressources enfouies dans les sols du pays :
« La prochaine étape pour nous, la République centrafricaine, est la démocratisation et la tokenisation des ressources. Un nouveau chapitre avec d’énormes possibilités.
Cette vision et cette stratégie ouvriront des opportunités uniques pour les investisseurs du monde entier. »
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Acheter des tokens d’or ou de pétrole centrafricain depuis n’importe où dans le monde ?
La numérisation des ressources naturelles de Centrafrique permettrait de les rendre accessibles partout autour de la planète. Ces investissements apportant en retour des moyens à la Centrafrique pour se développer.
Le président Touadéra affiche clairement son enthousiasme, via un communiqué de presse publié sur son compte Twitter officiel (extrait ci-dessous) :
« En choisissant de parler le langage de la monnaie universelle, Bitcoin, nous voulons offrir une opportunité gagnant-gagnant à tous ceux qui croient en nos chances de réussite. (…) Nous disposons pour ça d’un capital précieux, nos ressources naturelles. (…) Nous les transformerons en actifs numériques tout aussi précieux. (…) Or, fer, diamants, lignite (charbon), cuivre, uranium, lithium, (…) pétrole et rhodium sont des ressources de premier ordre. »
Cette tokenisation des richesses du sous-sol centrafricain s’inscrira dans le projet Sango de « crypto-monétisation » du pays. La Centrafrique reste meurtrie et appauvrie par plusieurs décennies émaillées de guerres civiles, son challenge avec Bitcoin s’annonce comme une planche de salut. Mais, comme avec le Salvador ou plus récemment l’Argentine, les instances supranationales, telles que le FMI, risquent de tout faire pour mettre des bâtons dans les roues de l’adoption de cette crypto-économie.
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