Bitcoin au menu des aspirants contrôleurs des finances publiques français

Bitcoin et les cryptomonnaies sont de plus en plus souvent sur le devant de la scène, même là où on ne s’y attend pas. Voilà que la problématique cryptomonétaire s’est récemment invitée dans un concours de la fonction publique, et pas n’importe lequel : celui de contrôleur des finances publiques !

La question de l’éducation

Après avoir introduit Bitcoin dans l’Education Nationale auprès des lycéens de 1ère suivants les enseignements de spécialité SES, c’est désormais la Direction Générale des Finances Publiques qui vient jouer dans la cour crypto, en mettant ses futurs fonctionnaires face à la problématique des cryptomonnaies.

Le concours externe 2019 pour le poste de contrôleur des finances publiques a donc pris la forme d’un sujet pour le moins inhabituel, puisqu’il y fut question de Bitcoin et de la notion-même de monnaie.

Les candidats devaient présenter la notion de cryptomonnaie, notamment à travers ses grandes caractéristiques et ses principes de fonctionnement ; tout en détaillant les principaux avantages et inconvénients de ces curieux actifs financiers.

On en discute

Pour ce faire, les aspirants contrôleurs se voyaient proposer 5 documents, pour un total de 17 pages à éplucher. Évidemment, la plupart des extraits choisis sont très critiques – voire franchement hostiles – à Bitcoin. C’est sans surprise que l’on retrouvera dans ces pages les classiques formules de « bulle spéculative », « marché [dérégulés] soumis aux manipulations » ou encore « d’économie souterraine liée au blanchiment d’argent ».

Liste des documents soumis aux candidats contrôleurs des impôts – Source : economie.gouv.fr

Mais les plus objectifs de ces documents décrivent tout de même l’indéniable enthousiasme que Bitcoin et les cryptos peuvent aussi susciter, grâce aux avancées technologies qu’elles apportent à la monnaie, aussi bien en terme d’évolution du système financier que de l’économie au sens plus large.

S’il reste un énorme travail pédagogique à faire sur Bitcoin et les cryptomonnaies, on peut être curieux des approches qu’adopteront les différents correcteurs de ce concours de la fonction publique décidément pas comme les autres.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.