Faketoshi rêve de milliards de $ : Craig Wright poursuit les développeurs de Bitcoin, Bitcoin Cash… et Bitcoin SV

Sortez la camisole de forceCraig Wright n’en finit pas dans sa folie procédurière. Celui qui s’est auto-proclamé Satoshi Nakamoto, sans jamais apporter de preuves, en veut désormais après l’intégralité des développeurs qui ont osé toucher au code de Bitcoin (BTC), même à ceux de son propre et « précieux » BSV !

La dernière folie de Craig Wright ? S’attaquer à tous ceux qui développent Bitcoin et ses clones

Même si on avoue « aimer le détester », cette fois le degré de paranoïa de Craig Wright devient réellement inquiétant, plus pour sa personne que pour ceux contre qui ils tentent (vainement) de porter plainte.

Déjà dernièrement, après avoir menacé de poursuites judiciaires le site Bitcoin.org s’il osait ne pas retirer « son » white paper de Bitcoin, les initiatives pour mettre à disposition de tous ce même white paper ce sont multipliées par dizaines, jusqu’à même être affiché sur le site officiel de la mairie de Miami en Floride.

Selon le communiqué de presse publié cette semaine par le cabinet d’avocat ONTIER, mandaté par la société Tulip Trading Limited (TTL) de Craig Wright :

« Les défendeurs dans cette action sont les développeurs de Bitcoin (BTC), de BCH, de BCH ABC et de BSV. L’action examinera pour la première fois la nature et l’étendue des obligations légales conférées et dues par les développeurs, résultant du contrôle qu’ils exercent sur leurs blockchains respectives. »

Eh oui, rien que ça ! Y compris donc tous les hard forks du BTC (de Bitcoin Cash au dernier né BCH ABC). Même les développeurs du projet BSV de Craig Wright sont menacés… (schizophrénie ?)

Faketoshi veut 5 milliards de dollars, quitte à porter plainte contre la planète entière

Le dernier coup de Craig Wright pour prétexter qu’il ne peut toujours pas prouver qu’il possède les bitcoins minés par (le vrai) Satoshi Nakamoto ? Cela en devient presque comique :

« En février 2020, l’ordinateur personnel du Dr Wright a été piraté par des personnes inconnues, qui ont chiffré les clés privées de deux adresses [de wallet], qui contiennent des quantités importantes de Bitcoin appartenant à TTL, ont été volées. Ces biens étaient, et continuent d’être, la propriété de TTL. Le vol fait l’objet d’une enquête en cours par la division de la cybercriminalité de l’unité régionale de lutte contre le crime organisé du sud-est de l’Angleterre. »

Et que demande Craig Wright ? Que les développeurs de tous les projets mentionnés ci-dessus modifient le code source de leur crypto, afin que monseigneur puisse récupérer l’accès et le contrôle de « ses » bitcoins… On est au-delà du mot hallucinant. Quand on vous disait qu’on s’inquiétait pour sa santé mentale, c’était sincère à ce niveau-là.

Les bitcoins en question (s’ils existent réellement !) auraient une valeur 5 milliards de dollars au cours actuel.

Mais attendez ! Le pire est à venir. Comme le signale Riccardo Spagni, principal développeur du projet Monero (XMR), dans leur lettre de menace aux développeurs, les avocats de Craig Wright mentionnent une adresse BTC qui soi-disant lui appartiendrait.

Sauf qu’il s’agit – tenez-vous bien – de l’adresse que Mark Karpelès, ex-PDG de Mt Gox, a identifié comme celle des voleurs de la défunte plateforme d’échange !

S’en est trop, on s’arrêtera là, car essayer de rentrer dans « l’imagination fertile » (dirons-nous) de Craig Wright confine rapidement à la folie. La question que l’on se pose, c’est : reste-t-il encore beaucoup d’argent au plus célèbre des Faketoshis, à force de faire des menaces et des procès perdus d’avance à la Terre entière ?

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.