Crypto-institutionnalisation : la bourse allemande, la bourse de Londres et Fidelity

Partout à travers le monde, les grands groupes financiers s’arrachent l’opportunité d’être des pionniers de l’institutionnalisation des cryptomonnaies. De l’Allemagne aux États-Unis en passant par l’Angleterre et la Suisse, voici un tour d’horizon des dernières avancées institutionnelles de la cryptosphère.

La bourse allemande s’allie à Swisscom dans une infrastructure crypto

Le groupe boursier allemand Deutsche Börse a annoncé son partenariat stratégique avec les sociétés suisses Swisscom et Sygnum, pour lancer et développer une infrastructure pour les cryptoactifs qui soit conforme aux réglementations des marchés financiers.

We are happy to announce that we have entered into a strategic partnership with @swisscom and @Sygnumofficial to build and grow a trusted and regulatory compliant #financialmarket #infrastructure for #digitalassets: https://t.co/YHVIPFKqTI pic.twitter.com/6SVO2dgpeC

— Deutsche Börse Group (@DeutscheBoerse) March 11, 2019

Selon le communiqué de presse de Deutsche Börse, les premiers produits et services de ce nouvel écosystème crypto devraient être lancés courant 2019.

Dans le cadre de ce partenariat à trois, la bourse allemande investira dans Custodigit AG, une entreprise commune de Swisscom et Sygnum qui assure un service de garde de cryptoactifs pour les institutions financières.

Cette association permettre d’offrir une infrastructure de bout en bout pour les cryptodevises, ainsi que la tokenisation d’actifs classiques.

« (…) une solution complète pour l’inscription, la garde et le transfert des actifs numériques. Ce partenariat associe un savoir-faire unique dans les domaines des actifs numériques, de la banque, de la conformité et de la technologie (..) [et va] permettre d’entrer dans une nouvelle ère de services financiers » Roger Wüthrich-Hasenböhler, Chef de la direction numérique de Swisscom

Un ETF Blockchain débarque à la bourse de Londres

Les sociétés Invesco et Elwood Asset Management ont lancé conjointement un « ETF Blockchain » sur la bourse de Londres (London Stock Exchange).

Cet ETF suivra un ensemble de 48 entreprises impliquées dans le développement des technologies blockchains.

« La seule façon pour les institutions d’obtenir une exposition significative aux actifs numériques était d’acheter du Bitcoin, mais beaucoup sont réticentes ou incapables d’acheter du Bitcoin (…) Un ETF offre un moyen très liquide et réglementé d’obtenir une exposition. C’est le bon point de départ. », Bin Ren, CEO de Elwood

D’après Bloomberg, la société Elwood – spécialisée dans l’offre aux investisseurs institutionnels – prévoit également de développer d’autres investissements liés aux cryptoactifs, et notamment sur le Bitcoin (BTC) et Ethereum (ETH).

Le géant américain Fidelity permet à ses clients d’acheter des cryptos

C’est notamment via un tweet que Fidelity Digital Assets a annoncé qu’il ouvrait son service financier d’achat de cryptoactifs à un panel sélectionné de clients. Rappelant au passage qu’il s’adressait aux investisseurs institutionnels : hedge funds, family offices, fonds de pension ou de dotations…

We are live with a select group of eligible clients and will continue rolling out slowly. Our solutions are focused on the needs of hedge funds, family offices, pensions, endowments, other institutional investors. More on our project: https://t.co/EkJ2pWJt2Y #DCBlockchain

— Fidelity Digital Assets (@DigitalAssets) March 7, 2019

Fidelity a évalué cet intérêt des investisseurs institutionnels pour ajouter des actifs numériques à leurs portefeuilles pour le long terme : sur 450 institutions interrogées, 22% possèdent déjà au moins une cryptomonnaie !

« À un moment donné, il y aura un point d’entrée attrayant (…) Mais de la même façon, les gens ne veulent pas être trop en avance [dans ce timing], même si nous sommes déjà bien loin des sommets », Tom Jessop, directeur de Fidelity Digital Assets

Il n’y a plus qu’à attendre le craquement d’allumette qui entrainera l’embrasement d’investissement de tous ces institutionnels, qui pour l’instant se regardent en chiens de faïence en attendant le top départ.