
5 pays où les cryptomonnaies sont exonérées d’impôts en 2025
Les cryptos sans impôts. Alors que l’adoption des cryptomonnaies continue de croître à travers le monde, les gouvernements et les autorités fiscales sont confrontés à un défi de taille : comment taxer les crypto-actifs ?
Si certains pays ont choisi de mettre en place des réglementations strictes et des taxes élevées, coucou la France, d’autres ont opté pour une approche plus souple, voire carrément exonératoire. En 2025, cinq pays se démarquent par leur traitement fiscal favorable des cryptomonnaies. Direction les paradis fiscaux de la crypto !
- Les Îles Caïmans ont maintenu leur statut de paradis fiscal, sans impôt sur les cryptomonnaies grâce à un cadre réglementaire favorable.
- En 2025, le Salvador continue de promouvoir le Bitcoin comme monnaie légale, offrant des exonérations fiscales extraordinaires sur les gains en capital.

Les Îles Caïmans : le paradis fiscal ultime pour les cryptos
Les Îles Caïmans sont depuis longtemps réputées pour être un paradis fiscal. Et cela ne change pas en 2025. Ce territoire britannique d’outre-mer n’impose ni impôt sur le revenu, ni impôt sur les gains en capital, ni impôt sur les sociétés. En d’autres termes, les traders et les investisseurs en cryptomonnaies peuvent réaliser des profits sans avoir à se soucier de l’impôt.
De plus, les Îles Caïmans offrent un cadre réglementaire clair et favorable aux cryptomonnaies. Le Virtual Asset (Service Providers) Act, entré en vigueur en avril 2025, permet aux plateformes d’échange, aux dépositaires et aux autres prestataires de services liés aux cryptomonnaies d’opérer légalement dans le pays.
Les Émirats arabes unis : une oasis pour les cryptomonnaies
Les Émirats arabes unis (EAU) sont également un paradis fiscal pour les cryptomonnaies. Dans ce pays du Golfe, il n’y a pas d’impôt sur le revenu, ni d’impôt sur les gains en capital pour les particuliers. Cela signifie que les traders et les investisseurs en cryptomonnaies peuvent réaliser des profits sans avoir à payer d’impôts.
Les EAU ont également mis en place un cadre réglementaire clair et favorable aux cryptomonnaies. Le pays dispose de plusieurs régulateurs dédiés aux actifs numériques, tels que la Dubai Virtual Asset Regulatory Authority et la Abu Dhabi Financial Services Regulatory Authority. Ces organismes délivrent des licences aux entreprises liées aux cryptomonnaies, ce qui leur permet d’opérer légalement dans le pays.

Le Salvador : le pays du Bitcoin
En 2021, le Salvador est devenu le premier pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale. Depuis, le pays a mis en place une législation favorable aux cryptomonnaies, avec notamment une exonération totale de l’impôt sur les gains en capital pour les transactions en Bitcoin.
Dans les détails, le Salvador applique un régime fiscal territorial, ce qui signifie que les revenus perçus à l’étranger – y compris en crypto – ne sont pas imposés. Les entreprises crypto bénéficient aussi d’un environnement fiscal allégé : pas d’impôt sur les sociétés, pas de TVA sur les opérations en Bitcoin, et aucune taxe sur les dividendes ou les profits liés aux actifs numériques.
Le joyau de cette stratégie, c’est Bitcoin City, en construction au pied du volcan Conchagua, censée être alimentée par l’énergie géothermique.
Cette zone économique spéciale promet zéro impôt sur le revenu, la propriété et les plus-values, avec pour seule contribution une TVA de 10 % destinée aux infrastructures. Malgré l’allègement de la loi Bitcoin début 2025 – sous pression du FMI – l’exonération fiscale reste intacte, faisant du Salvador une oasis toujours aussi attrayante pour les fortunes cryptos.
L’Allemagne : un régime fiscal favorable aux détenteurs de longue durée
L’Allemagne n’est pas un paradis fiscal à proprement parler, mais le pays offre un régime fiscal favorable aux détenteurs de cryptomonnaies de longue durée. En effet, si vous détenez vos cryptomonnaies pendant plus de 12 mois, vous êtes exonéré d’impôt sur les gains en capital.
Ce régime fiscal est particulièrement intéressant pour les investisseurs qui souhaitent conserver leurs cryptomonnaies sur le long terme. Il permet de réaliser des profits sans avoir à payer d’impôts, à condition de respecter la période de détention minimale d’un an.
Le Portugal : un eldorado pour les expatriés
Le Portugal a longtemps fait figure de paradis fiscal pour les détenteurs de cryptomonnaies. Avant 2023, les plus-values réalisées sur les actifs numériques n’étaient tout simplement pas imposées, quelle que soit la durée de détention.
Cette attractivité fiscale a contribué à faire de Lisbonne l’un des hubs les plus dynamiques de la scène Web3 européenne. Mais la réforme fiscale entrée en vigueur dans la loi de finances pour 2023 a marqué un tournant : la fiscalité crypto a été encadrée, structurée, et certaines exonérations ont été restreintes. Faut-il pour autant rayer le Portugal de la carte des destinations crypto-friendly ? Pas si vite.
Depuis janvier 2023, les règles sont les suivantes :
- Les plus-values sur cryptomonnaies détenues moins de 365 jours sont imposées à un taux forfaitaire de 28 %.
- Les plus-values sur cryptomonnaies détenues plus de 365 jours restent exonérées d’impôt, sauf exceptions (tokens considérés comme instruments financiers ou provenant de juridictions figurant sur la liste noire du Portugal).
- Les revenus passifs issus d’activités telles que le staking, le lending ou le yield farming sont également imposés à 28 %, en tant que revenus de catégorie E.
- Les activités exercées à titre professionnel (trading intensif, minage structuré, gestion de portefeuille pour compte de tiers, etc.) relèvent de la catégorie B, et sont imposées selon les barèmes progressifs de l’IRS portugais, pouvant atteindre 53 %.
- Depuis 2024, les contribuables portugais doivent déclarer leurs avoirs et revenus crypto dans la déclaration annuelle d’impôt sur le revenu (modèle 3 avec les annexes correspondantes).
Malgré ce cadre fiscal plus rigoureux, le Portugal demeure une destination avantageuse pour les résidents crypto à plusieurs titres.
D’abord, l’exonération totale des plus-values à long terme (détention supérieure à un an) reste en vigueur. Cette mesure continue d’avantager les détenteurs de cryptomonnaies qui adoptent une stratégie de conservation sur le long terme. À titre de comparaison, en France, toutes les plus-values – qu’elles soient réalisées après un jour ou après trois ans – sont soumises à la flat tax de 30 % (prélèvements sociaux inclus), sans régime de faveur lié à la durée de détention.
Ensuite, la fiscalité appliquée aux revenus passifs (staking, lending, etc.) est fixe, sans charges sociales additionnelles ni seuils déclencheurs de régimes professionnels, contrairement à ce que l’on observe dans d’autres pays européens où les URSSAF ou les caisses sociales peuvent requalifier ces revenus.
Le Portugal reste donc une destination compétitive pour les détenteurs de cryptomonnaies, en particulier ceux qui privilégient des stratégies à long terme ou des revenus passifs, et qui recherchent un environnement réglementaire favorable. Ce n’est plus le paradis fiscal sans règles qu’il fut, mais il demeure, à l’échelle européenne, l’un des pays les plus équilibrés et pragmatiques en matière de fiscalité crypto.
En 2025, les Îles Caïmans, les Émirats arabes unis, le Salvador, l’Allemagne et le Portugal se démarquent par leur traitement fiscal favorable des cryptomonnaies. Ces pays offrent des exonérations totales ou partielles de l’impôt sur les gains en capital, ce qui en fait des destinations de choix pour les traders et les investisseurs en cryptomonnaies. Cependant, il est important de noter que les lois fiscales peuvent évoluer rapidement. Il est donc essentiel de se tenir informé des dernières évolutions avant de prendre une décision.
