The Graph (GRT), paradis ultime des développeurs Blockchain ?
Le projet The Graph (GRT) continue à s’exposer dans toute la richesse de sa proposition de valeur. On a récemment fait la découverte des arcanes de son fonctionnement, en évoquant son token natif le GRT, les différents rôles des acteurs du réseau, autant que des ambitions d’une entité qui pourrait bien incarner la future vague des géants de l’écosystème crypto.
On s’intéresse aujourd’hui à l’ingénierie derrière la façade en tentant de comprendre à quel point The Graph fait en sorte de rendre sa plateforme accessible, non seulement aux utilisateurs, mais également à la communauté des développeurs sur blockchain qui n’ont peut-être jamais autant disposé d’un environnement aussi ergonomique et respectueux de leurs efforts et de leur temps.
Cet article vous est proposé dans le cadre d’une campagne de communication éducative, et soutenue par The Graph.
Au commencement était GraphQL
Il arrive que par une douce ironie, des inventions initialement poussées par de sombres desseins ou par le simple mercantilisme, se transforme en des vecteurs de progrès, voire de liberté.
Ainsi, au même titre que les missiles V2 de la seconde guerre mondiale ont permis l’apparition de la fusée et la conquête spatiale, c’est une invention de Facebook – plus réputé pour sa boulimie de data et de centralisation que pour son altruisme naturel – qui aboutira aujourd’hui à ce qui représente une avancée majeure dans le domaine des registres distribués : le langage GraphQL.
Toute ironie mise à part, on conviendra cependant que si ce langage informatique a effectivement été forgé en interne dès 2012 dans les laboratoire du colosse au pouce bleu, GraphQL a été rendu open source en 2015, permettant à la communauté de développeurs de s’en saisir et d’en développer le potentiel. Depuis 2018, GraphQL est géré par une fondation ad hoc, sous le patronage de l’ONG Linux Fondation
GraphQL est ce qu’on appelle un data query, soit un langage d’interrogation et de gestion de données.
Dès lors qu’il s’agit d’aller chercher certains types de données, quels que soient leur format et leur langages respectifs, GraphQL fait dès son apparition mieux et plus vite que tout le monde. Cerise binaire sur le gâteau informatique, GraphQL effectue ses opérations de manière particulièrement efficiente, et met à disposition des développeurs des outils puissants et légers permettant la mise en place d’API spécifiques, le tout en quelques manipulation.
Pour les béotiens, une API ou Application Programming Interface est un ensemble de mécanismes permettant la construction d’une interface de protocoles et/ou d’applications logicielles, offrant une interconnexion entre des systèmes informatiques distincts. Autrement dit, une API est une passerelle d’une système informatique à un autre. Dans le domaine crypto, on utilise beaucoup d’API pour permettre une interconnexion entre les plateformes d’exchanges et les wallet ou les bots de trading par exemple.
Ce rappel a une importance particulière s’agissant du projet qui nous importe aujourd’hui, dans la mesure où le cœur nucléaire de The Graph, ce qui incarne sa proposition de valeur notamment pour la communauté des développeurs qui codent l’écosystème informatique de demain, est précisément le langage GraphQL.
Do you speak codage ?
On l’a vu dans le volet précédent consacré à The Graph, outre les avantages nombreux dont bénéficient les utilisateurs de la plateforme, cette dernière se constitue notamment d’un multiplicité de SubGraph, chacun d’entre eux constituant un échantillonnage de data autant que l’outils ayant permis de les extraire de diverses blockchain, via des API dédiées.
C’est cette puissance capacité d’indexation qui vaut à TheGraph le qualificatif récurrent de « Google des blockchain ».
Et si cette fonction est stratégique (et pourrait faire de TheGraph un des géants en devenir du secteur), c’est que le projet a su proposer aux développeurs de l’écosystème blockchain un panel d’outils d’une ergonomie sans égale, mais également la possibilité de travailler plus vite, et de manière infiniment plus efficiente.
En effet, si cet aspect n’est que rarement perçu par l’utilisateur final, en coulisse le travail des développeurs sur blockchain a tout des 12 travaux d’Hercule.
Le secteur bien particulier des registre distribués de la cryptographie et des smart contract est en effet bouillonnant d’innovations – ce qui est une bonne chose – mais également quelque peu anarchique et bien peu unifié – ce qui est une moins bonne chose...
Autrement dit, interagir avec un smart contract, monter une nouvelle API, créer un fonction inédite dans un nouveau protocole de Finance Décentralisée est souvent synonyme pour les ingénieurs informatiques et développeurs d’un éternel départ d’une feuille blanche. Ajouter à cela l’indéniable pression de mettre en place des outils dont le fonctionnement (et les éventuelles défaillances) auront des effets bien réels sur les finances des utilisateurs, le tout dans un contexte technologique blockchain où les protocoles sont supposés fonctionner rapidement dans la moindre assistance d’une autorité tierce, et vous commencez à comprendre pourquoi les « dev blockchains » ont tendance à faire plus que leur âge !
Donner naissance à une génération de développeurs blockchain heureux et confiants, en capacité de concentrer leur talents sur l’élégance d’un protocole ou d’une API sans faille, plutôt qu’à essayer de faire rentrer des carrés dans des ronds – sémantiquement parlant – en tentant de faire interagir des entités ne parlant pas la même langue, c’est tout le challenge qu’a relevé The Graph.
The Graph, accélérateur de croissance
Même si cette affirmation a tout du cliché, tout va toujours plus vite en matière d’innovation. Et le secteur blockchain est tout particulièrement concerné par cette course sans fin vers la prochaine disruption, la nouvelle tendance du marché, les attentes inédites d’une quantité de plus en plus importante d’individus à mesure que la démocratisation avance.
A ce titre, toute source de gain de temps est précieusement recherchée, tout particulièrement dans la phase « mécanique » et souvent rébarbative qui consiste à collecter des données, les agréger, les traiter, les conserver, le tout afin de nourrir les nouveaux services et applications qui feront la différence demain.
Et c’est notamment sur ce point stratégique que The Graph fait la différence pour de nouveaux projets. En effet, outre on l’a vu proposer des leviers performants en terme de collectes de data, d’indexation et de communication avec les infrastructures blockchain existantes, la plateforme offre également des outils gratuits permettant l’externalisation des ressources.
Autrement dit, si jusqu’à récemment l’inception d’un projet impliquait bien souvent à la fois un panel d’outils logiciel complexes et parfois onéreux, ainsi que des ressources hardware conséquentes (serveurs dédiés, maintenance connection très haut débit…), The Graph permet de créer, configurer et émuler des API complètes, gratuitement et en demeurant dans un environnement « dev-friendly« . A tel point d’ailleurs, que pour la première fois peut-être, l’exercice devient accessible, y compris sans important background technique. Des ressources documentaires importantes sont ainsi mises à disposition, permettant d’apprendre à piloter l’infrastructure et pourquoi pas monter un projet à partir de zéro.
Séduisantes sur le papier, ces affirmations ne remplaceront jamais le témoignage des premiers concernés, ceux là même qui ont déjà franchi le pas du développement à l’aide de The Graph.
« Nous concernant, les choses sont simples : The Graph nous a aidé à gagner un temps énorme dans l’implémentation de Mimo DeFi sur le web. Pour une petite équipe comme la notre, ne pas avoir ces outils c’est prendre le risque d’arriver trop tard sûr le marché. J’irai presque jusqu’à dire qu’en 2021, faire son frontend de DApp sans The Graph c’est un peu se tirer une balle dans le pied. Sur Mimo DeFi, toutes les informations affichées par rapport aux statistiques d’utilisation de notre protocole viennent de The Graph. Ça peut sembler simple comme ça, mais dans un marché qui évolue vite, la flexibilité d’une API prend beaucoup d’importance, et c’est là que The Graph excelle. »
Claude Eguienta, Développeur et fondateur de Mimo Capital
« Dès lors qu’il s’agit de création d’applications décentralisées, il devient difficile de créer une interface utilisateur (UI/UX) intuitive et réactive qui s’adapte aux nœuds Ethereum. Avec TheGraph, nous interrogeons des données historiques sur la blockchain via Graphql. C’est un changement total de paradigme pour notre protocole DSLA qui déploie des milliers de contrats. »
Jean-Daniel Bussy, CTO et Co-fondateur Stacktical
Des retours directs du terrain opérationnel qui matérialisent à quel point The Graph est en train de remporter son pari : permettre aux développeurs du secteur blockchain d’économiser temps, énergie et qualité de sommeil au profit du seul objectif valable : changer le monde, un bloc à la fois.
Aucun projet sérieux n’est en capacité de perdurer s’il ne convainc pas une large base d’utilisateurs, mais également s’il se révèle dans l’incapacité de séduire les architectes du code qui vendront enrichir l’oeuvre commune, au même titre qu’ils s’en nourriront. Cet état d’esprit, directement issu du monde l’open source est un des vecteur de la durabilité dans une industrie en perpétuelle mutation. A ce titre, il se pourrait bien que The Graph incarne ces valeurs à la perfection.
Dans le prochain épisode de notre série consacrée à The Graph, on évoquera en détails la tokenomique de l’actif numérique GRT.