Arrestation de Pavel Durov : Le patron de Rumble quitte précipitamment l’Europe
La Liberté en question. Au début du mois d’août, dans une forme de prophétie malheureuse, nous publiâmes un article largement inspiré des propos d’Alexandre Stachtchenko qui remettait en question les notions de liberté et de surveillance financière dans nos démocraties libérales. Sous couvert de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, notre droit fondamental à la Liberté est de plus en plus bafoué et la réalité de l’actualité est venu confirmer les craintes d’une partie éclairée de la cryptosphère : Pavel Durov, le fondateur de Telegram a été arrêté à Paris.
Manque de modération sur sa plateforme, accusations de faciliter le blanchiment d’argent et l’accès à du contenu pédocriminel sont les raisons avancées par les officiels français selon la presse. Dans la foulée, on apprenait que le fondateur et PDG de la plateforme Rumble, Chris Pavlovski, avait précipitamment quitté l’Europe par crainte de subir le même sort. Retour sur cette information qui jette définitivement l’opprobre sur ce qu’il reste du Pays des Lumières, chaque jour un peu plus grignoté par l’ombre de la censure bienveillante.
L’arrestation controversée du patron de Telegram divise l’opinion publique
Après l’arrestation de Pavel Durov ce weekend au Bourget, en région parisienne, les réactions courroucées se multiplient sur les réseaux sociaux et dans ce concert d’indignation une question demeure : pourquoi ? Les raisons invoquées ici et là ne justifie en rien un tel traitement et derrière les déclarations de façade, certains y voient déjà la patte de l’Amérique et des dirigeants du Monde Libre cherchant à mettre la pression sur le patron d’un réseau social où la liberté d’expression est posée en principe intangible.
Devant cet acte politique fort et face à la volonté de Paris de trainer devant la justice un capitaine d’industrie pour ce qu’il se passe sur sa plateforme, un autre dirigeant d’entreprise s’est subitement senti à l’étroit dans notre belle Europe qu’il a décidé de fuir précipitamment. C’est ainsi que l’on a appris dimanche en milieu de journée que le PDG et le fondateur de Rumble avait quitté le continent européen « en toute sécurité » suite à l’arrestation de son homologue de Telegram.
Chris Pavlovski, le fondateur et PDG de Rumble décide de quitter l’Europe par peur d’être arrêté lui aussi
Dans un message publié sur le réseau social X le 25 août à 12 h 44, Chris Pavlovski a donc fait la déclaration suivante :
« J’arrive un peu en retard, mais pour une bonne raison : je viens de quitter l’Europe en toute sécurité.
La France a menacé Rumble et maintenant, elle a franchi une ligne rouge en arrêtant le PDG de Telegram, Pavel Durov, apparemment pour ne pas avoir censuré les discours.
Rumble ne tolérera pas ce comportement et utilisera tous les moyens légaux à sa disposition pour lutter pour la liberté d’expression, un droit humain universel. Nous menons actuellement un combat devant les tribunaux français et espérons la libération immédiate de Pavel Durov. »
Chris Pavlovski, PDG et fondateur de Rumble – Source : Compte X
Pour rappel, Rumble est une plateforme de partage de vidéos basée en Floride et en Ontario qui s’est faite remarquer par une politique de modération plutôt légère et permissive comparée à ses homologues de chez Meta ou de chez Google et notamment par rapport au géant YouTube. Pour les Démocrates sans frontières et les partis au pouvoir, c’est un repère de complotistes de la pire espèce, tandis que pour une partie des conservateurs et des oppositions, il s’agit simplement d’un espace de Liberté avec un L majuscule.
Héros de la liberté d’expression ou terroristes en puissance ? Les Pavel Durov et les Chris Pavlovski défient les puissants de ce monde et ça ne leur plait pas. Quand ils s’opposent à l’Axe du Mal, ils sont encensés par l’Occident, mais lorsqu’ils osent retourner la Liberté d’expression contre eux, ils deviennent des cibles. Le débat n’a pas fini d’agiter nos sociétés modernes où parler librement et exprimer des opinions différentes de la doxa médiatique mainstream est quasiment un acte de sécession politique.