Telegram : les investisseurs US de l’ICO sont obligés d’accepter le remboursement
Depuis que la Security & Exchange Commission (SEC) et la justice américaine sont tombées sur Telegram et sa blockchain, le projet TON nage en pleine incertitude. On apprend désormais que les investisseurs américains n’auront plus la possibilité d’attendre la sortie de TON, et doivent obligatoirement accepter un remboursement dès maintenant.
La SEC a encore frappé
Il y a moins d’une semaine, Telegram laissait encore le choix aux investisseurs de son projet Telegram Open Network (TON) :
- soit ils acceptaient une restitution de 72 % de leur participation ;
- soit ils pouvaient attendre un an de plus, et être gratifiés d’un retour de 110% sur leur investissement initial.
Mais c’était sans compter sur la SEC, qui n’a cessé de mettre des bâtons dans les roues de Telegram. L’autorité financière américaine fait en effet tout son possible pour bloquer la distribution des tokens GRAM, qu’elle considère comme une émission illégale de valeurs mobilières (securities).
Pas d’autre option que le remboursement avec pertes
Selon le journal russe The Bell, Telegram aurait envoyé une nouvelle lettre à ses investisseurs ce lundi 4 mai, indiquant que la seule option restante aux investisseurs étasuniens était finalement le remboursement :
« Malheureusement, sur la base de discussions plus récentes avec les autorités compétentes et nos avocats, nous avons pris la décision difficile de ne pas poursuivre l’option impliquant un règlement en GRAM ou tout autre cryptomonnaie, en raison de son accueil incertain par les régulateurs aux États-Unis ».
Cette seconde option, qui consistait à prêter l’argent à Telegram jusqu’en avril 2021, n’est plus ouverte désormais qu’aux investisseurs qui sont hors des États-Unis, et qui ne sont pas des ressortissants étasuniens.
Telegram pourrait vendre une partie de ses actions pour réunir les fonds nécessaires au remboursement des investisseurs lésés.
Le projet TON est une nouvelle fois mis à mal, sous la menace de la loi américaine sur les valeurs mobilières. Ses investisseurs américains n’auront donc pas d’autre choix que d’encaisser 28% de perte sur leur participation à l’ICO des GRAM il y a un peu plus de deux ans de ça.
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