Diar : la plupart des cryptos sont illiquides
Une étude menée par Diar – magazine en ligne publiant hebdomadairement des revues sur les monnaies digitales – avance que la plupart des cryptoactifs sont illiquides. Les ¾ du volume d’échange journalier ne sont représentés que par une infime portion de toutes les cryptos.
Est-ce vraiment surprenant ?
Le Bitcoin perd des parts de marché. Jusqu’ici rien de nouveau…
Le crypto-boom auquel nous avons assisté en décembre dernier semble avoir marqué une étape majeure dans l’univers des cryptos.
Jusqu’à début décembre, le BTC représentait plus de 65 % de la capitalisation boursière totale ; CoinmarketCap de son coté, dénombrait un total d’approximativement 1200 coins.
Sur ces 1200, exactement 1190 (excluant donc ETH-BCH-LTC-XRP-DASH-XEM-XMR-MIOTA-NEO) peinaient à obtenir 10 % du marché total. Le BTC régnait en maître absolu sous l’œil attentif d’ETH.
La suite, nous la connaissons tous : une courbe exponentielle du prix du BTC reflétant le fort volume de transactions quotidiennes, mais aussi et surtout une capitalisation boursière totale en hausse de quasi 200 % (185 %) en exactement un seul mois.
Blanche Neige, le prince charmant, et les quelque 1600 nains
Les semaines qui suivirent marquèrent la fin du « règne » du BTC faisant chuter sa capitalisation par un facteur supérieur à 2 (2,05) dans un délai inférieur à 30 jours. BTC perdant en vitesse, les 1190 coins restants continuèrent à fructifier pour finalement surpasser dans la foulée les 9 autres précédemment cités et passer d’une simple capitalisation de 10 % à presque ¼ du marché total (24,13 %).
Le constat que nous pourrions donc avancer, est qu’une grande partie des coins échangés quotidiennement sont représentés dans ces 25 %, étant donné la forte croissance de ces derniers durant les six derniers mois. Néanmoins, les choses sont bien différentes…
Le concept de liquidité en finance (d’entreprise ou de marché) est d’une importance capitale. En effet, le risque de liquidité survient lorsqu’une entreprise ou le détenteur d’un titre se trouve dans l’incapacité de pouvoir changer la valeur de son bien sans que celle-ci soit affectée.
Si le « cash » n’est pas affecté par ce risque, les actifs immobilisés ou bien les parts d’une entreprise par exemple, eux, le sont. En outre, plus un actif (aussi bien crypto que fiat) sera liquide, plus il sera échangé sur les marchés rapidement sans que son prix ne soit affecté.
Un volume de trade asymétrique
Parlant d’échange et de marchés, il semblerait que la majeure partie des actifs échangés ne représentent même pas le top 10, mais plutôt le top 5, sur un total de plus de 1600 coins. Ce même top 5 à lui seul équivaut à 55% du volume de trade quotidien, c’est-à-dire pas moins de US $ 7 milliards concentrés sur 5 « devises digitales ».
Dans le même ordre d’idées, un tiers des coins tradés (approximativement 550 coins) ne représentent qu’un volume de US $ 1000 et 20 % des coins tradés (approximativement 300 coins) représentent moins de US 100 $ de volume de transactions par jour ! Pour faire court, sachez que 70 % du trading global de crypto se fait avec 0,36 % de toutes les cryptos disponibles…ce qui fait peu.
Vitalik mentionnait dés fin 2017 la bulle ICO dans laquelle nous nous trouvions et tenait les propos suivants : « beaucoup de projets échoueront et les gens perdront de l’argent. »
Une question que nous pourrions alors avancer serait la suivante :
Si nous sommes bel et bien dans une bulle, à quel moment, devrons-nous alors tâcher d’en sortir ?
Sources : Diar ; FinanceMagnates || Image from Shutterstock