Banque Centrale d’Iran : les cryptos pourraient être de retour

La banque centrale décide de lever les interdictions pesant sur les cryptomonnaies d’ici le mois prochain. Cette démarche ouvre la voie à de nouvelles réglementations pour ces dernières dans le pays.

Ré-étude et réouverture du dossier crypto…

Peu de temps avant l’été, la monnaie de Nakamoto ainsi que tout ses dérivés avaient connu des moments forts dans le golfe persique et plus particulièrement dans le pays présidé par Hassan Rouhani. On se souvient bien évidemment de la volatilité du cours de la devise locale – le rial iranien – ayant subi une forte dépréciation face au dollars ces douze derniers mois, entrainant alors un certain engouement pour la fameuse monnaie décentralisée. Quelques mois avant cela, la banque centrale interdisait cependant l’achat et la vente de cryptomonnaies.

Oui, mais que faire quand les sanctions américaines frappent de plein fouet un pays ? Certaines compagnies comme Total tire un trait sur le pays et se désengagent des projets d’investissements de plusieurs milliards de dollars. Idem pour certains fleurons de l’industrie française et européenne comme Airbus, PSA et Renault. Alors, pour lutter contre ces sanctions américaines “sans précédent”, l’Iran envisage d’utiliser des cryptomonnaies pour y échapper.

[es_gmap src= »https://snazzymaps.com/embed/85163″ height= »350″]

Cryptomonnaie nationale iranienne

Ayant déjà signalé son intention de créer une cryptomonnaie nationale, le directeur de l’innovation de la banque centrale d’Iran, Nasser Hakimi, a déclaré que, dés à présent, l’attention se porterait désormais sur la réglementation des actifs cryptos publics. Ce dernier a affirmé au média Eghtesad que :

« le Conseil Supérieur pour la lutte contre le blanchiment d’argent (AML) a imposé une interdiction des monnaies cryptos étant donné que ces derniers suscitaient de nombreux débats concernant le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent. Néanmoins, après examen du gouvernement, il semblerait que cette interdiction soit revue de nouveau. » Nasser Hakimi, directeur de l’innovation de la banque centrale d’Iran

L’initiative de l’Iran de lancer sa propre monnaie numérique semble alors avoir atteint un stade final de développement. L’esquisse du projet a été préparée à la demande du président Hassan Rouhani. Saeed Mahdiyoun, le directeur adjoint en charge des premières rédactions du document pour le Haut Conseil national du Cyberespace aurait déclaré à l’agence de presse locale IBENA que le projet serait prés sous peu. Il a par la suite ajouté que l’idée d’introduire une cryptomonnaie nationale a été longuement et activement recherchée lors des récentes réunions du conseil.

La décision du pays de développer une monnaie numérique nationale a été révélée en juillet dernier et vient en réponse aux récentes sanctions économiques dirigées par les Etats-Unis. Le but de cette nouvelle crypto est simple. Elle doit servir comme moyen afin de « faciliter le transfert d’argent » vers « n’importe quelle région dans le monde ».

Si certaines compagnies mining s’étaient installés dans le pays afin de ‘servir la bonne cause’, on espère que ces dernières n’aient pas mis les voiles durant cet été tumultueux !

[es_tradingview symbol= »eurirr » interval= »D » height= »350″ colors= »Light »]

Sources : Bitcoin.com ; Cryptovest ; Bitcoinist ; Les Echos ; Eghtesad Online || Image from Shutterstock

Jean-Armand Figeac

Jean-Armand est basé à Zürich et travaille depuis 2018 comme Consultant Blockchain pour l’entreprise phare du marché suisse des télécommunications . Son parcours dans la Fintech a débuté en 2016 comme analyste risque de crédit au sein d’une start-up Zurichoise. Il a oeuvré de nombreuses années pour diverses entreprises internationales de renom, des PME et TPME sur trois continents durant ces dix dernières années. Diplômé d’un Master en Banque et Finance de l'Université de Lucerne, Jean-Armand passe la majeure partie de son temps libre à perfectionner ses connaissances dans les langues étrangères telles que le russe, le swahili, l’arabe et l’allemand.