Venezuela : les compagnies aériennes obligées de payer leur fuel en Petro ?
Récemment, le président du Venezuela Nicolás Maduro avait déjà demandé à ce que le pétrole et l’or extraits dans le pays soient vendus et payés en Petro. Mais désormais, ce seraient les compagnies aériennes partant de la capitale Caracas qui devraient, elles aussi, payer leur carburant en Petro.
Ce mardi 14 janvier 2020, le président Nicolás Maduro a fait une déclaration pour le moins étonnante, relayée par France24 : il souhaite désormais imposer aux sociétés apprêtant des vols internationaux à acheter le carburant de leurs avions avec la cryptomonnaie d’État créée en 2018 par le gouvernement vénézuélien, le Petro.
« Je décrète que la vente de tout le carburant par la PDVSA [compagnie pétrolière appartenant à l’État vénézuélien] pour les avions opérant sur des lignes internationales se fera désormais en Petro », Nicolás Maduro
En plus de cela, les frais de traitement pour l’édition de documents d’états, comme les passeports notamment, devront eux aussi être réglés dans cette cryptomonnaie étatique, sensée être soutenue par les réserves de pétrole du Venezuela.
« Nous nous préparons pour la seconde phase qui permettra une utilisation plus efficace de [notre] cryptomonnaie ».
Toujours dans le même discours devant l’Assemblée constituante vénézuélienne, Cointelegraph signale que Nicolas Maduro aurait également signé un décret pour valider la première vente de 4,5 millions de barils de pétrole en Petro par la PDVSA.
Notons également que cette entreprise d’État sera censée vendre systématiquement ensuite 50 000 barils par jour comme « mécanisme d’exploration » du prix du Petro, afin de contribuer à sa supposée stabilité.
Jusqu’ici, le Petro n’a toujours pas réussi à s’implanter dans la vie quotidienne des vénézuéliens. Le gouvernement de Nicolás Maduro tente désormais, à marche forcée, de faire entrer le Petro dans l’économie du pays, toujours en proie à l’inflation du Bolivar, sa devise fiduciaire nationale. Rappelons que les premiers rapports de médias indépendants sur cette utilisation du Petro font état d’une situation pour le moins catastrophique.