
Tornado Cash : Le juge interdit de parler des sanctions de l’OFAC lors du procès de Roman Storm
La juge prend ses responsabilités. Le 8 juillet 2025, la juge Katherine Polk Failla a pris une décision cruciale dans le cadre du procès de Roman Storm, développeur de Tornado Cash. Elle a décidé que les sanctions de l’Office of Foreign Asset Control (OFAC) contre le mixer de crypto ne pourraient pas être abordées lors du procès. Cette décision repose sur la complexité et la confusion que ces sanctions, imposées en août 2022 puis levées en mars 2025, pourraient causer au jury.
- La juge Katherine Polk Failla a pris une décision historique en excluant toute discussion sur les sanctions de l’OFAC lors du procès de Roman Storm, développeur de Tornado Cash.
- La juge a également statué que Roman Storm, s’il témoigne, ne pourra pas utiliser la liberté d’expression comme argument pour justifier son travail avec Tornado Cash.

Sanctions de l’OFAC et Tornado Cash : Trop compliqué !
La juge Failla a ainsi estimé que la discussion autour des sanctions de l’OFAC serait « trop déroutante » pour le jury. Elle a décrit les efforts nécessaires pour comprendre pourquoi les sanctions ont été imposées, puis levées comme de véritables « acrobaties mentales ». Bien que la possibilité d’un « document clé » puisse changer la donne, la juge a pour l’instant décidé d’exclure toute référence aux sanctions de l’OFAC, comme le rapporte la presse spécialisée américaine.
Cette décision intervient alors que l’accusation et la défense se préparent à un procès qui s’annonce complexe. Les procureurs ont jusqu’à mercredi pour présenter tout élément de preuve qui pourrait justifier la réintroduction des sanctions dans le débat.
Outre cette question, la juge Failla a également statué sur plusieurs autres motions présentées par la défense de Roman Storm. Elle a rejeté la demande de la défense visant à exclure les références au groupe de hackers nord-coréens Lazarus et aux ventes de jetons TORN par Storm.

Liberté d’expression et droit à la vie privée : des arguments exclus
La juge a également autorisé l’utilisation de preuves provenant du téléphone d’Alexey Pertsev, un autre développeur de Tornado Cash. La défense de Roman Storm avait tenté de faire exclure ces preuves, arguant qu’elles avaient été choisies à charge et impossibles à authentifier. Cependant, la juge a jugé ces preuves recevables.
Enfin, la juge a précisé que si Roman Storm décidait de témoigner, il ne pourrait pas invoquer la liberté d’expression ou les droits du Premier Amendement pour justifier son travail avec Tornado Cash. Bien qu’il soit libre de discuter de ses convictions sur les droits à la vie privée, la juge a clairement indiqué que les arguments basés sur la liberté d’expression ne seraient pas pertinents dans ce procès.
Le procès de Roman Storm, prévu pour débuter le 14 juillet prochain, s’annonce comme un moment clé pour la communauté crypto. Alors que les débats sur la régulation de la finance décentralisée continuent de faire rage, ce procès pourrait bien définir de nouvelles limites entre innovation technologique et responsabilité légale dans une Amérique de plus en plus crypto-friendly.
