Ripple contre la SEC : Garlinghouse annonce la fin des hostilités
Les quatre vérités du boss de Ripple – En Suisse, dans le canton des Grisons, se tient chaque année une réunion qui alimente de nombreuses légendes et de multiples polémiques depuis le milieu des années 90 : le Forum Économique Mondial. Cette réunion annuelle rassemble à Davos le gotha de la politique, de la finance, de l’industrie et des personnalités influentes du monde entier autour d’un thème principal : comment améliorer l’état du monde. Bien sûr, tout le monde sait que c’est surtout un rendez-vous de lobbying important et « the place to be » pour faire des affaires. Cette année, Brad Garlinghouse, était sur place et la presse en a profité pour l’interroger sur l’état de l’industrie post-FTX ainsi que sur le dossier qui oppose sa société à la SEC. Morceaux choisis.
En direct de Davos, confidences d’un boss de la crypto sur l’état du secteur
Si l’on devait résumer son intervention, les mots-clés seraient optimisme, enthousiasme et confiance en l’avenir. Brad Garlinghouse s’est montré très positif lors de son passage en direct sur CNBC, passant d’un sujet à l’autre sans tabou, avec beaucoup d’assurance. Même les sujets les plus délicats sont pour lui l’occasion de positiver. La faillite de FTX ? Le moment idéal d’assainir l’industrie et de faire le ménage parmi les acteurs malhonnêtes. Mais quand même, les agissements de Sam Bankman-Fried nuisent grandement à la crypto dans son ensemble ? Eh bien non ! Car c’est avant tout une fraude et cela n’a rien à voir avec la cryptomonnaie.
Mais que répondre aux observateurs qui hésitent à investir dans la cryptomonnaie à cause de la chute des cours ? Est-ce bien raisonnable ? Le PDG de Ripple répond du tac au tac que les actions de Tesla et de Facebook ont plongé de la même façon et que personne ne remet en question l’investissement dans le NASDAQ. Encore une bonne réplique de Brad Garlinghouse, décidément bien préparé, avec des réponses à tous les doutes des journalistes. Mais qu’en est-il de son affaire avec la Securities and Exchange Commission ? Là, le ton change et on redevient un peu plus sérieux.
Le bras de fer entre Ripple et la SEC pourrait prendre fin au premier semestre 2023
Avant tout, il faut bien comprendre que l’affaire du XRP dépasse largement le seul cadre de la société Ripple. Si XRP devient un actif financier aux yeux de la SEC, cela aura des implications pour l’industrie dans son ensemble. Voilà le préambule à son propos, une façon d’impliquer tous les acteurs dans son combat. Concernant le dénouement du différend qui l’oppose au régulateur, il a fait la déclaration suivante :
« Nous attendons une décision d’un juge certainement en 2023. On n’a pas vraiment de contrôle sur le moment où un juge prend ses décisions. Mais je suis optimiste qu’au cours des prochains mois, le dossier sera clos. Un nombre de mois à un chiffre selon moi. »
Son optimisme du jour fait écho à celui affiché au début de l’année quand il affirmait déjà que l’affaire serait terminée avant l’été. Ceci dit, il faut reconnaître qu’en l’état actuel des choses, les deux parties se sont exprimées et le juge a toutes les informations en sa possession. Mais après la diplomatie d’usage, le PDG va tout de même se montrer un peu plus offensif envers les services de la SEC. Il affirme avoir demandé à rencontrer le régulateur, mais que personne n’a répondu à ses multiples requêtes. Avant d’être finalement attaqué en justice. Où le comportement de la SEC aurait même été parfois « embarrassant en tant que citoyen américain ».
Il terminera sur une note mitigée. D’un côté, Gary Gensler, le boss de la SEC, pense que toutes les cryptos sont techniquement des actifs financiers. Mais de l’autre côté, une telle décision couperait l’herbe sous le pied d’une industrie naissante et serait susceptible de la tuer dans l’œuf. Ceci alors que d’autres pays comme les Émirats arabes unis, le Japon, Singapour, la Suisse ou le Royaume-Uni prennent des décisions plus favorables. Est-ce que tout ceci infléchira les positions du régulateur américain ? Brad Garlinghouse y croit dur comme fer et son optimisme est communicatif. Autosuggestion pour se rassurer ou discours de vérité ? La réponse dans quelques mois.