Précurseur ou fou furieux ? L’acquéreur du NFT à 69 millions de $ explique ses motivations

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Ils révèlent enfin leur identité – Une dizaine de jours après la vente record du NFT de Beeple pour 69 millions de dollars, ses acquéreurs ont dévoilé leur identité et explique leurs motivations. Entre précurseur et fou furieux, la limite est fine. Malgré tout, le groupe derrière cet achat record reste convaincu de son affaire.

Metapurse tombe le masque

Il y a une dizaine de jours, le groupe Metapurse a fait l’acquisition du NFT « EVERYDAYS: THE FIRST 5000 DAYS » réalisé par l’artiste Beeple. Cette vente fit la une de l’ensemble des médias, cryptos et traditionnels, car elle marquait un nouveau record de taille pour l’art numérique. En effet, l’œuvre a été vendu pour 69 millions de dollars, une somme qui, en plus d’être une première dans l’industrie des NFT, représente également un chiffre extrêmement élevé pour le milieu de l’art en général.

« EVERYDAYS: THE FIRST 5000 DAYS », le fameux NFT vendu aux enchères pour 69 millions de $.

Il y a quelques jours, les personnes derrière Metapurse ont commencé à prendre la parole pour expliquer les motivations derrière l’achat de cette œuvre. C’est à travers un article Medium ainsi qu’une interview dans le podcast « Unconfirmed » de Laura Shin que nous en apprenons plus sur les 2 entrepreneurs à l’origine de cet achat.

Derrière Metapurse nous retrouvons donc Vignesh Sundaresan – aka MetaKovan – et Anand Venkateswaran – aka Twobadour -, 2 entrepreneurs indiens impliqués dans l’univers crypto depuis 2013.

« Des NFT 10 fois meilleurs que la contrepartie physique »

Dans son interview avec Laura Shin, MetaKovan a exposé les motivations derrière l’achat du NFT de Beeple ainsi que d’autres NFT au cours des derniers mois.

Selon lui, les NFT sont « 10x meilleurs que leurs contreparties physiques », notamment grâce à leur caractère composable, directement hérité d’Ethereum et de la DeFi :

« Nous devons comprendre que les NFT sont très similaires aux protocoles DeFi et sont géniaux parce qu’ils sont composables. Maintenant, nous pouvons faire des centaines de choses avec eux. »

Toujours d’après les propos de MetaKovan, les NFT sont une sorte de package contenant l’ensemble de l’histoire de l’œuvre. Il prend l’exemple de l’œuvre de Beeple qui a été conçue pendant 13 ans, ce qui en fait justement son atout principal.

Finalement, il explique que les NFT sont une opportunité de démocratisation de l’art, car ils permettent de sortir le marché de l’art hors des mains de quelques acteurs influents. En revanche, le NFT en question a été acheté auprès de la maison d’enchères Christie’s, ce qui n’est pas le meilleur choix en termes de décentralisation et de suppression d’intermédiaires.

Quoi qu’il en soit, Metapurse a un objectif plus large derrière ces différentes actions, comme ses membres l’expliquent sur Medium :

« Il s’agissait de montrer aux Indiens et aux personnes de couleur qu’ils pourraient, eux aussi, être des mécènes, que la crypto peut jouer un rôle dans l’aplanissement des différences entre l’Occident et le reste du monde, et que le Sud du monde était en train de se développer. »

En attendant, l’avenir nous dira si tout cela n’est qu’une tendance passagère ou si l’œuvre réussira à garder sa valeur actuelle. Mais pour l’heure, Metapurse a décidé de renverser la table… et ils ne regrettent visiblement pas d’avoir sorti le chéquier !

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.

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