Crypto : une plateforme de signalement de scams voit enfin le jour dans la cryptosphère
Enfin un petit peu plus tranquille – Les tentatives d’arnaques, d’abus ou de vols sont malheureusement inhérentes à toute activité humaine. Bien entendu, le secteur des cryptomonnaies n’échappe pas à cette règle immuable. Exchanges centralisés ou protocoles décentralisés : nul n’est épargné par les risques d’attaques. C’est pourquoi il était temps de mettre en place quelque chose pour lutter contre ce fléau. Un premier pas vient alors d’être franchi dans cette direction avec la création d’une plateforme de signalement de scams en tout genre : Chainabuse. Visite guidée et explications !
Une plateforme participative de signalement des fraudes
Chainabuse est donc une plateforme collaborative qui reporte et signale les fraudes, les arnaques et tout type de tentatives d’escroqueries. Basée sur l’esprit de collaboration de la communauté crypto, Chainabuse veut ainsi centraliser toutes les informations relatives aux activités frauduleuses pour permettre aux utilisateurs d’être mieux informés et d’être acteurs de l’assainissement du secteur.
L’architecte en chef de la structure se nomme Joe McGill. C’est accessoirement un ancien responsable des services secrets américains, spécialisé dans le renseignement postal. Inutile de vous dire que l’homme sait de quoi il parle. Il décrit la structure de la manière suivante :
« Chainabuse a été conçu pour permettre à un plus grand nombre de personnes de jouer un rôle actif dans l’évolution de l’écosystème et de garantir que l’esprit de communauté reste l’un des attributs les plus puissants du secteur. »
Un inventaire exhaustif des arnaques possibles
Lancé le 18 mai dernier, le site est pour le moment soutenu et financé par 7 sociétés, fondations ou protocoles. C’est tout d’abord TRM Lab, entreprise spécialisée dans la sécurisation de différents protocoles blockchain qui offre l’infrastructure technique. On retrouve alors avec elle : Circle, la Fondation Solana, Aave, Hedera, Binance.us et Civic.
Actuellement, les utilisateurs peuvent faire des signalements concernant les réseaux Bitcoin, Ethereum, Solana, Polygon, Hedera, Binance Smart Chain et Tron. Bien entendu, la plateforme a pour vocation de s’ouvrir à d’autres systèmes pour permettre une action plus large et plus efficace. En attendant, elle recense déjà plus de 600 abus et escroqueries en cours.
Voici donc une liste non exhaustive des différents types d’activités illicites et le nombre de signalements correspondants à chacune d’entre elles.
- Exploitation frauduleuse d’un smart contract ou d’un portefeuille décentralisé : 108 ;
- Arnaques aux dons pour l’Ukraine via des fausses organisations : 106 ;
- Hameçonnage ou récupération des informations personnelles de connexion : 79 ;
- Ransomware ou demande de rançon contre le déblocage de votre système : 62 ;
- Faux airdrops de cryptos pour accéder à vos fonds via des sites malveillants : 59.
Et la liste continue ainsi avec de nombreuses catégories. Un vrai catalogue du parfait petit escroc en ligne !
Bien sûr, la meilleure des préventions reste évidement la prudence et Chainabuse ne pourra pas vous empêcher de tomber entre les mains des pirates. Par contre, l’idée est que :
« Les rapports sur les mêmes adresses ou entités seront consolidés et hébergés dans une base de données consultable que tout le monde pourra utiliser pour vérifier de manière proactive les adresses ou les projets avant de s’engager avec eux. »
L’idée est donc de faire de l’utilisateur un acteur à part entière du système et de développer les bons réflexes. Avant de vous engager dans un protocole ou de donner son adresse cryptographique à quelqu’un, assurez-vous donc que personne ne l’a déjà signalé à Chainabuse. C’est un premier pas vers une sécurisation du milieu. Mais malheureusement, personne ne pourra jamais nous protéger contre des exit scams de plateformes aux allures officielles. Comme le dit le proverbe : prudence est mère de sûreté.