PDG de Mastercard : les cryptomonnaies non-gouvernementales sont des « déchets »
Ajay Banga, le PDG de Mastercard, a récemment qualifié toutes les cryptomonnaies non-gouvernementales de « déchets » (« junk »). Les monnaies digitales sont pratiquement une concurrence directe aux entreprises telles que Mastercard. Interrogé par Economic Times, Banga s’est montré plutôt cinglant à ce sujet.
« Partial, moi ? »
Après le PDG de JPMorgan qui nous a fait part de son avis totalement éclairé et impartial, c’est au tour du Directeur Général de Mastercard de jouer les alarmistes et de laisser son objectivité de côté.
Au cours d’une interview tenue par Economic Times, il a été demandé à Ajay Banga ce qu’il estimait comme être la meilleure direction à adopter concernant les cryptomonnaies. Ces dernières posent évidemment un réel problème pour une entreprise telle que Mastercard qui fonctionne en étroite collaboration avec les banques centrales.
Sa réponse n’a finalement étonné personne ;
« Si le gouvernement crée des monnaies virtuelles, nous nous débrouillerons pour en faire partie. Nous fournirons des moyens de guider le transfert de devise du client au commerçant. Les monnaies sous mandat gouvernemental sont intéressantes. Toute monnaie non-gouvernementale est un déchet. » Ajay Banga, PDG de Mastercard
À cela, il a ajouté le lot standard de reproches systématiquement adressés au Bitcoin :
« Si je paye pour une bouteille d’eau en BTC, un jour, ce sera une bouteille, alors que le lendemain ce sera 9000 bouteilles. Ça ne marche pas. Toutes les devises ont besoin de stabilité et de transparence, sinon, vous y retrouverez toutes les activités illégales du monde. Selon vous, pourquoi la rançon du virus Wannacry était collectée en Bitcoin ? Pourquoi la Chine s’en prend elle au Bitcoin ? »
En quelques phrases, on retrouve donc les arguments standards. Le bitcoin est trop volatil et il sert surtout le crime.
Banga est un gros bonnet dans le système, et l’émergence des monnaies digitales pourrait le pousser à voir ses bénéfices sévèrement tronqués.
Le monde financier sur le pied de guerre
Après John Hattaway, Jamie Dimon ou – dans une moindre mesure – Ray Dalio, voilà donc un nouvel acteur du monde bancaire qui s’essuie les pieds sur les cryptomonnaies. Si voir les mêmes arguments ressassés en boucle, sans plus de fondements, peut finir par être irritant, n’oublions pas que l’inquiétude des grandes institutions financières n’est qu’une preuve de plus que le système fonctionne, fait peur, et qu’il possède un incroyable potentiel disruptif.
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Source : Coinvest – Coin Telegraph
Photo : World Bank Photo Collection
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