Patate en folie – Cette cryptomonnaie champêtre ne vaut rien, mais tout le monde se l’arrache

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Tout le monde veut devenir fermier – La folie de la finance décentralisée ne semble pas se dissiper pour le moment. Hier, dans la soirée, un nouveau jeton était annoncé sur les réseaux sociaux : le YAM. Pour en obtenir, il suffit d’envoyer des cryptomonnaies diverses vers un service de farming, comme il en existe de plus en plus dans la DeFi. Mais cette fois encore, l’engouement généré a été proprement délirant. Explications !

La patate douce, c’est l’avenir

C’est par un message partagé sur Twitter que le monde de la crypto-finance voyait émerger une nouvelle expérimentation bizarre : le YAM, cryptomonnaie étonnante dont on pourrait traduire le nom par “patate douce”.

Reprenant toutes les briques (ou presque) testées dans les derniers projets à la mode, comme une offre totale élastique (qui bondit ou qui fond selon les moments), un nombre de jetons supposément limité au départ, et une distribution par liquidity mining, le protocole en a surpris plus d’un.

D’où ça sort, ça encore ?

Mais surtout, c’est l’aspect assumé de l’expérimentation à l’arrache qui aura marqué : depuis son tout récent lancement, le protocole permet de récolter des YAM contre la mise sous séquestre de divers cryptomonnaies (YFI, WETH, AMPL stakés sur Uniswap, COMP, LEND, SNX et MKR). La distribution est censée s’étaler sur les 7 prochains jours.

Comme l’a noté Larry Cernak de The Block, la folie spéculative s’est bien vite emparée de la cryptosphère : ce sont pas moins de 343 millions de dollars qui ont été mis sous séquestre sur le protocole non audité et tout juste débarqué ! Censé être un stablecoin oscillant autour d’une valeur de 1$, le YAM a déjà connu des pics désordonnés dans la nuit pour atteindre les 150$… et s’échange actuellement autour de 90$.

Heureusement, et pour finir sur une note plus positive, des spécialistes se sont penchés sur le smart contract utilisé par le projet YAM : selon Emilio Frangella, de Aave, les fonds mis sous séquestre ne peuvent être détournés par les têtes pensantes à l’origine du projet, et le smart contract utilisé répond à des normes de sécurité globalement satisfaisantes.

Pour autant, mieux vaudra rester prudent : rappelons que la cryptomonnaie Ampleforth (AMPL) s’est très violemment effondrée tout récemment, alors que son offre élastique détruisait les soldes des wallets d’investisseurs non avertis (ou n’ayant pas compris ce principe diabolique !). En conclusion, qu’adviendra-t-il de YAM ? L’avenir nous le dira !

 

Grégory Mohet-Guittard

Je fais des trucs au JDC depuis 2018. En ce moment, souvent en podcast et la tête dans le nuage.

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