Un danger mortel pour Ethereum (ETH) ? La proposition qui fait froid dans le dos
Une idée digne d’un génie du mal – Sur les réseaux sociaux, des échanges enflammés débattent sur le développement d’un outil qui pourrait s’avérer très dangereux pour le réseau Ethereum (ETH). Cette option permettrait de donner aux mineurs le pouvoir de réorganiser la blockchain, dont l’un des principes de base est pourtant son immutabilité.
Exploiter le moindre bénéfice des blocs, quitte à tout chambouler
Le développeur au pseudonyme @EdgarArout sur Twitter a créé une vive polémique au sein de la communauté du réseau Ethereum. Il travaille en effet d’arrache-pied sur un outil qui a pour but de donner aux mineurs la possibilité de réorganiser la chaîne de blocs de transactions, pour en tirer des frais de transaction supplémentaires.
Comme l’explique Cryptoslate, la valeur extractible par les mineurs (miner extractable value ou MEV) présente dans le code d’Ethereum est composée de récompenses considérées comme conventionnelles, à savoir les frais de transaction et les récompenses de validation de bloc, mais comporte également des profits « non conventionnels ».
Ces derniers proviendraient de la réorganisation des transactions, de l’insertion des transactions et de la censure des transactions dans le bloc produit par un mineur. Le problème de vouloir extraire le moindre profit de la MEV est que ce cela implique de revenir en arrière et de réécrire en partie un bloc pourtant déjà validé.
Jouer les apprentis sorciers avec la stabilité d’Ethereum
De nombreuses voix se sont donc élevées pour signaler le grand danger qu’une telle possibilité pourrait engendrer. Un ambassadeur du projet Chainlink – @ChainLinkGod – a dénoncé là quelque chose qui pourrait créer une instabilité dans la blockchain, lorsqu’une grande opportunité de récupérer la MEV se présenterait aux mineurs. Cela pourrait même aller jusqu’à ralentir et mettre en pause la validation de bloc le temps que les mineurs « se battent » pour récupérer la moindre MEV.
Pour Mudit Gupta, développeur de SushiSwap, cela pourrait même être bien plus grave et être la cause d’attaques des 51 % sur la blockchain Ethereum :
« Imaginez que vous puissiez remonter le temps sur une blockchain. Exécuter des transactions à des frais vieux de quelques minutes, re-exploiter les failles de protocoles DeFi à votre profit, (…) C’est comme les bombes nucléaires – c’est trop dangereux et cela ne devrait pas se passer (…) Cela revient en fait à une attaque des 51 %, présentée comme un service. Nous ne pouvons pas empêcher les gens de créer/offrir ce service. Ce que nous pouvons faire, c’est de la rendre moins viable. La suppression des récompenses pour les blocs orphelins et l’augmentation des récompenses pour les blocs normaux peuvent aider. »
Encore une fois, l’immutabilité d’une blockchain est un fondement même de la technologie des registres distribués. Même si pouvoir revenir en arrière et retoucher des transactions peut avoir des cas d’utilisation « légitimes », le prix à payer serait bien trop important en comparaison des risques créés, avec toutes les exploitations mal intentionnées imaginables.
La communauté veille et rend peu plausible la mise en place de telles évolutions de nature à compromettre la proposition de valeur même d’Ethereum. Et dans la perspective de la mise en place d’ETH 2.0, il est urgent de commencer à mettre un peu d’ether de côté ! Pour ce faire, la plateforme Swissborg est toute indiquée et vous offre 300 euros de cryptomonnaies pour toute nouvelle inscription ! Tous les détails et conditions en vous inscrivant sur Swissborg via ce lien affilié.