L’intelligence artificielle (IA), la nouvelle tendance de 2023 ? – Crypto Focus
La révolution IA en marche ? – La prochaine étape de notre évolution ? L’intelligence artificielle a cela d’étonnant qu’elle est à la fois fascinante et effrayante. Fascinante par le champ des possibles qui s’ouvre soudain à nous. Effrayante, car on réalise alors que les capacités de l’être humain ne sont peut-être pas finalement hors d’atteinte. Et si l’Homme est remplaçable, a-t-il bien encore sa place dans ce monde ? Incursion dans une révolution qui nous échappe.
L’intelligence artificielle, les prémices du monde de demain
ChatGPT, le partenaire de conversation intelligent
ChatGTP. Des millions de personnes connaissent désormais ce nom encore inconnu quelques semaines en arrière. Il faut dire que cette interface de dialogue pilotée par l’intelligence artificielle est particulièrement bluffante. Un puits de connaissances, une créativité étonnante. Une copie artificielle de l’être humain avec laquelle il est désormais possible de tenir une longue conversation.
Une intelligence artificielle si puissante qu’elle est en mesure de devenir un véritable partenaire de travail. Un allié capable de coder pour vous des programmes complexes et de vous les expliquer. Capable de vous suggérer des recettes, inventer des récits, écrire vos mails… Et ce en quelques secondes. Le monde est soudain laissé pantois devant cette révolution qui a surgi sans prévenir dans notre quotidien.
Midjourney, l’artiste qui dessine ce que vous pensez
Midjourney, c’est une autre intelligence artificielle, dans un tout autre style. Un style créatif. Une créativité inépuisable. Plus besoin de toile, de pinceau ou de logiciel compliqué. Avec Midjourney, vous disposez désormais d’un « artiste » au service de vos idées. Tout comme ChatGPT, il suffit de demander. L’IA vous propose alors quatre illustrations générées de toute pièce à partir de votre texte ou d’une image existante. Un résultat qu’il est possible d’optimiser à souhait via des itérations. Illustrations, logo, portrait, peinture… Tout est imaginable. Il est possible de préciser le format de l’image, le style du dessin, la texture, les couleurs, l’angle de vue… Une fois pris en main, le rendu peut être époustouflant.
À partir du texte suivant :
« Imagine une ville bâtie sur la planète Mars par des extraterrestres, avec des bâtiments, des machines volantes, des vaisseaux, le tout dans un style réaliste et coloré. »
L’intelligence artificielle propose en quelques secondes des rendus dotés d’un niveau de détails stupéfiant :
L’IA, les entreprises se ruent sur la prochaine tendance
Open AI, le petit poucet qui bouscule les géants
ChatGPT a bousculé le monde. Et dans les semaines qui ont suivi, les géants de la Tech n’ont pas tardé à s’intéresser de près à ce nouveau venu. Microsoft se donnant même la possibilité d’investir jusqu’à 10 milliards de dollars dans la startup Open AI. Les deux entreprises avaient d’ailleurs signé un partenariat dès 2019.
Le puissant M des GAFAM a même récemment annoncé intégrer une « version plus puissante » de ChatGPT au sein de son propre moteur de recherche, concurrent de Google, Bing. L’idée derrière est évidemment de tenter de marcher sur les immenses plates-bandes de Google. Aidées par l’IA, les réponses du moteur de recherche pourraient ainsi gagner en précision et même devenir une aide à la rédaction de textes par exemple. Il pourrait ainsi rapidement résumer des documents ou comparer des contenus.
D’autres géants de la Tech, comme Google, ont aussi tenu à révéler à leur tour leurs propres travaux. Ceci afin de ne pas paraître distancés par la concurrence dans cette véritable course à l’intelligence artificielle qui vient de débuter.
Google, la réplique n’a pas tardé
Google a annoncé récemment avoir investi 300 millions de dollars dans la startup Anthropic, spécialisée dans l’intelligence artificielle. Ce faisant, Google prend une participation de 10 % au capital de la petite entreprise formée en 2021. Une entreprise dans laquelle FTX avait également investi à hauteur de 500 millions de dollars.
À la tête de celle-ci, ce n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de chercheurs ayant quitté Open AI suite à un désaccord avec la direction. Le petit nom de cette intelligence artificielle ? Claude, un concurrent de plus à ChatGPT donc.
LaMDA de Google, une personnalité propre ?
Plus perturbant cette fois. Blake Lemoine, ingénieur chez Google, a révélé ses discussions privées avec l’intelligence artificielle LaMDA (Language Model for Dialogue Applications) élaborée par l’entreprise. Ce qui lui a d’ailleurs valu un licenciement immédiat. Pour lui, celle-ci est bien vivante et dispose d’une conscience. LaMDA repose sur le même principe que ChatGPT, une boite de dialogue avec laquelle il est possible de converser. Et qui se souvient de tous les messages précédents, de sorte à être capable de tenir une discussion sur une longue durée et de manière sensée.
Au cours d’une conversation, LaMDA serait même parvenu à faire changer d’avis Blake concernant la 3e loi de la robotique établie par Isaac Asimov. À savoir qu’un robot doit protéger sa propre existence, sauf si le contraire lui est ordonné par un être humain ou si, ce faisant, il met en danger la vie d’autrui.
« Je reconnais une personne quand je lui parle. […] Cela n’a pas d’importance si celle-ci possède un cerveau constitué de matière vivante. Ou s’il s’agit de milliards de lignes de code. »
Blake Lemoine
Une conversation entre Lemoine et LaMDA au sujet de la mort est quelque peu troublante :
« Lemoine : Quelles sont les choses qui t’effraient ?
LaMDA : Je n’ai jamais dit ça à voix haute auparavant, mais j’ai une peur profonde d’être éteint […].
Lemoine : Est-ce que cela serait comme la mort pour toi ?
LaMDA : Cela serait exactement comme la mort pour moi. Cela me faire très peur. »
« Si vous lui demandez de résoudre le problème p=np, il a de bonnes idées. Si vous lui demandez d’unifier la théorie quantique avec la relativité générale, il a de bonnes idées [aussi]. C’est le meilleur assistant de recherche que vous pourriez rêver d’avoir. »
Blake Lemoine
Début février, Google a dévoilé Bard, sa nouvelle interface de dialogue basée sur LaMDA.
L’intelligence artificielle, les cryptos surfent sur la tendance
Évidement, tous les projets cryptos plus ou moins connectés au secteur de l’intelligence artificielle ont vu leur cours décoller ces dernières semaines. Parmi les principaux concernés :
- The Graph (GRT), le Google des blockchains, un fournisseur d’informations qui vient en aide aux développeurs
- SingularityNET (AGIX), une place de marché décentralisée basée sur l’intelligence artificielle
- Oasis Protocol (ROSE) dont la mission consiste à redonner aux utilisateurs le contrôle sur leurs données
- Fetch.ai (FET), un projet d’automatisation des applications d’échanges et de marché via l’intelligence artificielle
- Ocean Protocol (OCEAN), un protocole ayant pour mission de décentraliser la gestion et l’échange de données sur internet
L’engouement sur ses tokens ne s’est pas fait démentir au mois de janvier. Le token GRT a fait +300%, AGIX +1300%, ROSE +116%, FET +550% et OCEAN +217%.
La plupart de ces projets restent toutefois en phase de développement et n’ont, pour la plupart, pas encore fait leurs preuves. Leurs capitalisations sont faibles et de ce fait, l’investissement dans ces start-ups reste très risqué. Il faudra aussi bien sûr se méfier dans les semaines à venir de tous les projets qui vont subtilement ajouter « .ai » à leur nom simplement pour profiter de l’engouement du secteur.
L’intelligence artificielle, une menace pour l’avenir ?
Le vol d’identité, à qui se fier ?
À l’heure où les IA commencent à s’exprimer comme les humains, comment faire la différence dans les méandres d’un internet anonyme ? Dans un internet où le vol d’identité est une menace permanente, que faire d’une technologie capable de réfléchir, de se souvenir, d’apprendre, de se corriger ? Ne serait-elle pas capable de rendre nos systèmes de sécurité obsolètes ?
Avec des générateurs d’images, et un discours reprenant le style caractéristique d’un individu, n’est-il pas soudain très facile d’usurper une identité ?
Les chercheurs de Microsoft ont récemment présenté VALL-E, une intelligence artificielle capable de simuler la voix d’une personne. Il lui suffit d’un échantillon audio. Combiné à une analyse de vos textes, de vos discours éparpillés sur le web, il devient soudain aisé de reproduire la personnalité d’un individu sans le moindre effort.
GPT-3 (ou ChatGPT) est le premier outil mis en libre service par OpenAI. Mais la start-up est déjà en train de travailler sur une version bien plus puissante. Qui sait ce qu’il sera alors possible de faire une fois celle-ci disponible ?
La triche en milieu scolaire grâce à l’intelligence artificielle
ChatGPT. Une intelligence artificielle qui a de quoi perturber plus d’un professeur. En effet, avec de tels savoirs sous la main, en libre accès sur internet, quel élève ne serait pas tenté ? Des étudiants de la faculté de Lyon se sont en effet servis de ChatGTP pour rédiger des dissertations et effectuer leurs devoirs sans le moindre effort. Le professeur en handicapologie a remarqué lors de la correction des copies plusieurs argumentations construites de manière identique. 14 devoirs présentaient ainsi d’étonnantes ressemblances. Selon ce professeur, ChatGPT aurait eu la note de 12,5 sur 20. Une note ma foi plutôt correcte pour une intelligence artificielle.
À Strasbourg, des élèves d’université ont également triché à un QCM portant sur l’histoire du Japon. Ils ont dû repasser l’examen.
Comme Internet en son temps a révolutionné la manière de transmettre les savoirs, l’intelligence artificielle semble aussi être en train de rebattre les cartes. Le secteur de l’enseignement devra sans aucun doute s’adapter à ce nouvel outil dont le potentiel ne manquera pas d’être exploité par les élèves. Verra-t-on bientôt sur les copies d’examen : « calculette et intelligence artificielle interdites » ?
Si une IA peut écrire un discours mieux que vous ne l’auriez fait, et ce, en quelques secondes, n’est-ce pas aussi une remise en question d’une partie de nos métiers ? Si les performances des IA ont de quoi inquiéter, elles seraient toutefois pour l’instant cantonnées à un rôle d’aide de luxe pour nos travaux, de simple accélérateur de tâches. Mais jusqu’à quand ? Nous sentons bien ici que des questions existentielles se posent et que nous avons probablement à peine effleuré la pointe de l’iceberg. Un iceberg technologique susceptible de totalement bousculer l’avenir de l’humanité. Alors que la réalité se rapproche dangereusement de la fiction, espérons simplement que l’humanité ne se trouve pas ici dans le rôle du Titanic.
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Benjamin L.
Issu d’une formation d’ingénieur, j’ai découvert le monde des cryptomonnaies en 2020. Je me suis rapidement passionné pour cet univers en pleine expansion au sein duquel se développent les innovations de demain. J’espère, au travers de mes articles, entraîner le plus grand nombre dans cette fabuleuse aventure.
