La Fondation Dogecoin (DOGE) renaît de ses cendres – Pour le meilleur ou le pire ?
Un « géant » qui revient d’entre les morts ? – Avant qu’Elon Musk ne fasse de Dogecoin (DOGE) sa coqueluche favorite, la crypto au Shiba Inu emblématique évoluait dans des limbes, ne servant plus que pour des mèmes internet et autres crypto-blagues, tellement le projet était au point mort. Mais ça, c’était avant le « Dogefather » et son trolling récurent. L’impulsion aussi étrange que bullish du CEO de Tesla et SpaceX pour Dogecoin vient même de réactiver la fondation originelle de ce dernier.
Le retour (triomphal ?) de la Dogecoin Foundation
Le lancement initial de la blockchain de Dogecoin s’est produit le 6 décembre 2013. Bien que présenté dès le départ comme une parodie de Bitcoin, notamment par Jack Palmer (un de ses deux principaux fondateurs), l’aspect sympathique et second degré de cet altcoin a permis de lui attirer une communauté qui l’a fait survivre jusqu’à aujourd’hui.
Dès début 2014, une Dogecoin Foundation a ainsi vu le jour, pour réunir ses soutiens et pour contribuer au développement et à l’adoption du DOGE.
Cette fondation était toutefois tombée dans l’oubli depuis de longues années, jusqu’à ce 16 août 2021. En effet, ce jour-là, la Dogecoin Foundation a annoncé son rétablissement :
« Nous sommes ici pour accélérer l’effort de croissance, en aidant les développeurs actuels et futurs de Dogecoin Core à travailler à plein temps par le biais de sponsors, ainsi qu’en offrant un point d’accueil aux nouveaux contributeurs qui souhaitent aider le projet. »
Objectif : protéger et servir le DOGE
La Fondation rappelle qu’elle détient la marque et le logo Dogecoin, et qu’elle « les conservera pour la communauté ». Elle souhaite empêcher toute appropriation par des projets privés, sans doute pour éviter « le syndrome Craig Wright » qui a notamment réussi à faire retirer le white paper de Bitcoin du site Bitcoin.org (avant que la riposte ne s’organise).
L’association à but non lucratif semble également pleine d’idées et de projets pour redonner un intérêt réel à la blockchain au Shiba :
« La Dogecoin Foundation se tourne également vers l’avenir de l’écosystème Dogecoin au sens large et, dans les semaines à venir, elle annoncera de nouveaux projets qui viendront compléter le Core Wallet actuel, afin de permettre une intégration plus rapide et des API plus faciles pour les projets financiers, sociaux et caritatifs qui souhaitent utiliser Dogecoin (…) »
Des financeurs recherchés et des conseillers détonnants
En repartant de zéro ou presque, cette fondation doit également parer au plus pressé, à savoir trouver des sponsors et donateurs pour financer son fonctionnement.
« Notre objectif est de constituer un groupe de sponsors annuels capables de couvrir les activités de la Fondation et d’une modeste équipe de développement. Notre objectif initial est d’obtenir un budget sur trois ans, afin de pouvoir engager une équipe minimale pour améliorer Dogecoin à plein temps, sans qu’elle ait à se soucier de la sécurité de l’emploi. »
Annonce de la Dogecoin Foundation
Autre point notable : la Dogecoin Foundation semble pouvoir compter sur la bienveillance de conseillers, pour certains assez inattendus.
En effet, parmi les membres de son conseil consultatif, on retrouve bien sûr Billy Markus, co-fondateur de Dogecoin, et Max Keller, un des rares développeur de longue date de Dogecoin, mais – de manière plus surprenante – on y découvre aussi Vitalik Buterin, le co-fondateur d’Ethereum (ETH), et Jared Birchall, le CEO de Neuralink, qui représente sans nul doute les intérêts d’Elon Musk (ce dernier étant co-fondateur de l’entreprise).
Même si la crypto-blague faisait encore sourire il y a peu – et va a priori continuer à ne pas trop se prendre au sérieux – il faut réaliser qu’elle a trouvé un allié de poids dans le CEO de Tesla et SpaceX… à tel point qu’un projet spatial et un satellite appelé « Doge-1 » seront lancés en 2022.