“Soyez prêts pour la fin des banques !” – Le patron des banques US alerte : la DeFi d’Ethereum, c’est le futur !

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Une position tranchée, une – Brian Brooks nous a offert cette semaine un article d’opinion faisant les louanges de la DeFi. L’article paru dans le Financial Times aborde l’épineux problème de la règlementation des innovations, telles que la finance décentralisée et ses multiples cas d’utilisation.

Voitures autonomes et DeFi, même combat ?

Dans son billet, Brooks dresse un parallèle tout fait pertinent entre les voitures autonomes et la DeFi. Selon lui, les entreprises évoluant au sein de l’écosystème DeFi seraient des “banques autonomes“.

“La plupart des lois sur l’automobile – sur les limitations de vitesse, les signaux, la conduite en état d’ivresse – ont été conçues pour prémunir contre les conducteurs dangereux, et non contre les véhicules dangereux. Les véhicules autonomes présentent de nouveaux risques que les anciennes règles n’ont jamais pris en compte. Il en va de même pour le secteur bancaire.”

Brian Brooks, Comptroller of the Currency

La finance décentralisée tire son autonomie de la désintermédiation permise par la blockchain. La création monétaire est automatisée au sein d’un protocole, les taux d’intérêt varient en fonction de l’offre et de la demande pour un actif donné et les prêts sont accordés sur un simple dépôt de collatéral.

La DeFi, un enjeu règlementaire pressant

Pour Brooks, il est manifeste que les “banques autonomes” de la DeFi présentent de nombreux avantages, mais aussi des risques. C’est pourquoi il est nécessaire de les réguler.

Il existe également le risque – en l’absence de clarté règlementaire au niveau fédéral – que les États fédérés se précipitent pour pallier ce vide et créent un patchwork de règles incohérentes qui entravent le développement équilibré d’un marché national. C’est exactement ce qui s’est passé avec les véhicules autonomes.

Brian Brooks, Comptroller of the Currency

Brooks fait référence à ce qui est maintenant un cas d’école aux États-Unis : le gouvernement fédéral est en retard sur un enjeu contemporain et les États fédérés usent de leurs larges prérogatives pour créer des législations. Cette pratique donne des résultats paradoxaux, deux états voisins peuvent avoir des législations diamétralement opposées.

C’est exactement ce qu’il se passe avec le cannabis aux États-Unis. Certains États considèrent ses utilisations légales, mais l’État fédéral ne veut rien entendre et considère l’usage du cannabis illicite. Dès lors, les banques ne sont pas autorisées à ouvrir des comptes à ces entreprises qui doivent gérer des millions de dollars en cash du fait de l’inaction du gouvernement. Toute cette incertitude règlementaire n’est pas propice à l’innovation.

Depuis hier, une rumeur circule sur le départ imminent de Brian Brooks. Brooks a en effet été nommé Comptroller of the Currency par Donald Trump, il est donc probable qu’il soit remplacé par l’administration Biden. Pour le moment, le bureau des relations publiques de l’OCC a refusé de commenter.

Thomas G.

Financier et juriste, je suis passionné par les cryptomonnaies depuis leur apparition sur le Deepweb. Fervent supporter du Bitcoin, je suis convaincu que les devises numériques joueront un rôle déterminant dans l'avenir de nos sociétés. Je m'intéresse tout particulièrement aux aspects financiers et législatifs des cryptomonnaies.

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