Les fans de Bitcoin et de cryptomonnaies sont-ils des imbéciles ? L’hypothèse qui fâche
Qui aime les cryptos ? – Un nouveau rapport publié par la Banque du Canada vient mettre en lumière certains comportements des investisseurs de cryptomonnaies. L’étude utilise une base de donnée provenant de 15 pays et cherche à déterminer s’il existe une corrélation entre le niveau d’éducation financière et la probabilité de posséder des cryptomonnaies.
Des résultats sans appel
Selon la Banque centrale canadienne, en 2019, 93 % des Canadiens ayant un niveau élevé de connaissances financières avaient déjà entendu parler d’actifs numériques, tels que Bitcoin. En outre, l’étude démontre que seulement 4 % du groupe en possédait réellement. Cela démontrerait selon les analystes canadiens que les cryptomonnaies attirent moins les personnes éduquées financièrement.
L’étude affirme aussi que sur un panel de personnes avec un niveau de connaissance plus faible, le taux de détention de bitcoins est plus élevé. Ce taux est de 8 %, soit le double par rapport au précédent groupe. La Banque centrale a entre autres indiqué que la sensibilisation et la possession de monnaies virtuelles étaient plus élevées chez les jeunes, les hommes, les universitaires et les Canadiens avec un haut revenu.
Ces 2 observations indiquent donc que ceux qui ne sont pas très familiers aux investissements sont plus susceptibles d’investir dans les cryptomonnaies. Néanmoins, cette information est à prendre avec des pincettes, car pour qu’un marché financier fonctionne, il faut plusieurs types d’investisseurs et des spéculateurs informés.
Le yield farming, un système opaque?
Cette enquête s’accompagne du travail de recherche mené par Coingecko, courant septembre. Le site a en effet interrogé des investisseurs, spécialisés en yield farming. Ce nouveau type d’investissement a émergé avec la DeFi et les DEX.
Il est caractérisé par des gains potentiels très élevés et un risque tout aussi important. Selon l’étude menée par Coingecko, 93 % des sondés affirment avoir gagné au moins 500 % sur leur investissement initial. Pourtant, 20 % d’entre eux admettent ne pas comprendre les risques liés aux récompenses et aux pertes, ce qui est un chiffre assez significatif.
Au final, cette étude révèle que le marché des cryptomonnaies compte moins d’investisseurs aguerris, notamment à cause de l’âge et de la catégorie socio-professionnelle. Malgré tout, les travaux de la Banque centrale démontrent que les préoccupations des régulateurs sont justifiées. Il faut en effet une éducation financière assez poussée pour comprendre pleinement les risques de ce genre d’investissement.