Faillite Celsius : feu vert pour convertir les altcoins en bitcoins et en ethers
Bientôt, le bout du tunnel… ou pas. Que s’est-il passé dans la tumultueuse affaire Celsius depuis notre dernier point d’information ? Au mois de mars, nous apprenions que certains clients pourraient récupérer jusqu’à 72,5 % de leurs fonds. Quelques dizaines de notifications Stretto plus tard, la situation a un peu évolué. Voyons cela en détail.
Récapitulatif de la saga Celsius
Avant d’aborder les évènements les plus récents, reprenons les grandes étapes d’une des nombreuses catastrophes qui a marqué l’écosystème crypto en 2022.
Le 13 juin 2022, coup de tonnerre dans l’univers déjà bien malmené des cryptomonnaies. Celsius, le service de prêts crypto, annonce suspendre ses opérations du fait des conditions de marché. Ainsi, les utilisateurs ne peuvent plus échanger, transférer ni même retirer leurs fonds de la plateforme.
Les offres de rachat se multiplient. Ainsi, Nexo, Goldman Sachs et même FTX, proposent à tour de rôle de sauver l’entreprise d’Alex Mashinsky. Cependant, les premiers soupçons de malversations commencent à faire surface. La gestion du risque a ainsi été épinglée avec, notamment, une exposition déraisonnable au marché très volatil des cryptomonnaies.
La plateforme se bat pendant un mois pour tenter de sauver les meubles et surtout ses actifs. Cette période occasionne un ascenseur émotionnel insoutenable pour les créanciers qui voient leurs espoirs douchés au fur et à mesure des rebondissements médiatiques.
Ainsi, le 14 juillet, Celsius annonce avoir demandé la protection du tribunal des faillites de New York. Cette décision, scelle désormais le destin des nombreux clients du prêteur crypto.
Le cofondateur et dirigeant de Celsius, Alex Mashinsky, démissionne de son poste le 27 septembre 2022. En effet, les multiples révélations sur sa gestion calamiteuse, rendait sa position intenable.
Le temps de la réorganisation
Sans capitaine à la barre, l’entreprise se lance dans un processus de réorganisation. L’objectif est de trouver un repreneur et de poser les fondations d’une nouvelle société. Cela permettra en particulier de définir les modalités de retrait pour les créanciers.
Le 15 février, Celsius déclare avoir conclu un accord de principe avec NovaWulf, une société de conseil en investissement. Il s’agit d’une soumission d’amorce ou « Stalking horse bid » qui permet à une entreprise en faillite de choisir l’offre de rachat de ses actifs par une entité externe. Elle garantit, en principe, un prix plancher en dessous duquel les autres enchérisseurs ne peuvent descendre.
Dans ce cadre, les clients du programme « Earn » étaient censés récupérer environ 70 % de leurs dépôts en USDC, bitcoins et ethers.
En mars 2023, les créanciers qui avaient des fonds en garde simple, « Custody », peuvent retirer 72,5 % de leurs avoirs. Cette décision ne concerne qu’une petite partie des utilisateurs de la plateforme.
Le 22 avril, Celsius soumet le plan de restructuration élaboré avec NovaWulf au tribunal. Dans le même temps, le processus d’enchère débute. Il se terminera le 24 mai et c’est finalement l’offre de Fahrenheit Holdings qui l’emporte. C’est un groupe de plusieurs sociétés telles que US Bitcoin Corp, Proof Group et Arrington Capital. Elles auront toutes un rôle actif dans le fonctionnement de la nouvelle compagnie.
Le 27 juin dernier, Fahrenheit a proposé son plan de restructuration au tribunal des faillites de New York. Le résumé est disponible, à partir de la page 297. Il prévoit :
- Le développement de l’activité de minage de bitcoins ;
- le lancement du staking Ethereum ;
- la cotation de la nouvelle entreprise au Nasdaq.
De plus, les créanciers recevront des parts de la nouvelle société ainsi que des intérêts.
Le plan n’est pas définitif et sera soumis au vote des clients. Deux médiations auront lieu au mois de juillet 2023 avec les parties prenantes. Les discussions entre Fahrenheit et la communauté devraient reprendre après ces deux audiences.
En attendant, le tribunal a autorisé Celsius à échanger ou vendre tous les altcoins afin de se conformer aux exigences de la SEC. En effet, le gendarme financier des États-Unis considère tous les crypto-actifs à l’exception de Bitcoin comme des valeurs mobilières.
La route est encore longue pour les utilisateurs de Celsius. De plus, la guerre que mène la régulation américaine contre l’écosystème crypto ne laisse pas présager des jours heureux. La SEC se montre particulièrement tatillonne dans le traitement des demandes d’ETF spot Bitcoin même déposées par le mastodonte financier BlackRock.
Le temps de la régulation est venu, et avec lui celui de l’incertitude. N’attendez plus pour préparer l’avenir. Inscrivez-vous vite sur Binance LA plateforme crypto de référence, pour tenter de remporter le jeu et ajouter 1 bitcoin à votre portfolio. Que décidez-vous ? (lien commercial)