Emmanuel Macron veut un « Métavers européen », késako ?
Métavers, Web3, NFT : tout bon ? – Il y a quelques années, le terme « blockchain » était mis à toutes les sauces, il fleurissait partout et surgissait de nul part à tout propos. Il semblerait désormais que le terme « métavers » connaissent le même buzz. Après Valérie Pécresse, c’est le candidat-président Macron qui utilise le terme dans son programme.
Un métavers européen : pas français, mais « en même temps » pas mondial non plus
Ce 17 mars, Emmanuel Macron présentait (« enfin », diront certains) son programme pour un éventuel prochain quinquennat. On savait déjà qu’Éric Zemmour s’était pris de passion pour les cryptos après son passage chez Ledger – le célèbre fabricant français de hardware wallets. Mais il semblerait que surfer sur la vague, très tendance, des technologies cryptos soit aussi (et de nouveau) le leitmotiv du candidat-président.
Comme le rapporte notamment BFMTV, au cœur de son discours Emmanuel Macron a ainsi mentionné son projet présidentiel de « métavers européen » :
« [Il faut] se battre pour créer un métavers européen. Il le faut (…) pour ne pas dépendre d’agrégateurs américains ou chinois. C’est très important pour défendre le droit à créer. »
Les concepts de décentralisation et d’universalisme des cryptos échappent aux politiques
Si l’on comprend la volonté de se protéger des grandes puissances économiques que sont les États-Unis et la Chine, ces univers numériques que sont les métavers ont une vocation universelle/planétaire, et donc, sans la moindre géographie ni frontière physique.
Mais pour avoir des crypto-sociétés européennes derrière ce métavers européen (ce qui semble être l’idée ici), faudrait-t-il encore qu’elles aient un environnement réglementaire favorable, déjà en France pour commencer.
Tout cela nous rappelle donc un peu l’utilisation de ce buzzword « métavers » surgissant au milieu d’un discours de Valérie Pécresse, sans qu’on ne sache trop pourquoi :
Que ce soit dans le métavers ou dans la cryptosphère, les candidats à la présidentielle semblent effectivement un peu tous perdus. Même si le député Pierre Person, bien au courant lui pour le coup, a tout fait pour aider à faire éclore un écosystème crypto-français qui soit concurrentiel, il s’est souvent heurté à la propre majorité LREM dont il est issu. Espérons que le prochain président de la République s’intéresse sincèrement à Bitcoin et aux crypto-actifs. On a le droit de rêver.