
Cryptos : les autorités européennes alertent (encore) des « risques » liés aux cryptomonnaies
Voir uniquement les risques, jamais l’innovation. D’un côté nous avons les États-Unis qui, par le biais de Paul Atkins et des régulateurs de la SEC (Securities and Exchange Commission), veulent mettre en place une « exemption pour l’innovation » apporté par Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies. Et de l’autre côté, nous avons l’Union européenne, qui en est toujours à mettre en garde contre « les risques » du secteur des cryptos.
- Les États-Unis ont proposé une « exemption pour l’innovation » concernant Bitcoin et les cryptomonnaies, tandis que l’Union européenne reste prudente face aux risques.
- Les autorités européennes ont exhorté à la prudence en matière de cryptomonnaies, notant que le règlement MiCA ne couvre pas tous les types de crypto-actifs.
Les cryptos : un « risque » à ne pas prendre en dehors du sentier balisé par l’UE ?
« Celui qui n’est pas assez courageux pour prendre des risques n’accomplira rien dans la vie. ». Il est vraiment dommage que les autorités de l’Union européenne ne comprennent pas le sens de cette phrase du boxeur Mohammed Ali, car l’audace et la volonté de soutenir l’innovation ne sont clairement pas dans leurs préoccupations. Infantiliser et faire peur, par contre, le semblent beaucoup plus.
En effet, pour une énième fois (s’en est lassant) l’Autorité bancaire européenne (EBA), l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP) et l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) viennent de publier un millionième avertissement sur « les risques » que représentent les crypto-actifs.
Face au constat, avoué par ces autorités de surveillance de l’UE, que « l’intérêt des consommateurs pour ces produits et services [cryptos] est en hausse », tout est donc fait pour les dissuader. Les 3 organismes supranationaux déclare notamment que le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) ne couvre pas tous les types de cryptomonnaies ni tous les services associés. Par exemple, les jetons non fongibles (NFT), les jetons utilitaires (utility tokens), ou encore les services de finance décentralisée (DeFi) ne sont pas soumis aux mêmes règles de MiCA que les stablecoins.

Ne surtout pas faire de hors-piste : il faut rester dans le carcan MiCA que l’UE a choisi pour vous
Les autorités européennes appellent les consommateurs à la prudence et leur recommandent de prendre quelques précautions avant d’investir dans les cryptomonnaies. Voici les principales recommandations à suivre par les consommateurs selon ces autorités (globalement bonnes à suivre malgré la limitation intra-UE paternaliste) :
- se renseigner sur le produit ou le service et évaluer le risque avant d’investir (comme pour tout investissement, pas seulement les cryptos !) ;
- vérifier que le prestataire de services liés aux crypto-actifs est « agréé dans l’UE » (ce qui contraint à dire adieu à Tether et son stablecoin USDT, pourtant leaders du marché, car ils n’ont pas le précieux sésame MiCA) ;
- s’assurer que les wallets utilisés pour stocker leurs crypto-actifs sont « suffisamment sécurisés ».
Pourtant, si l’on en croit Arthur Hayes, l’ex-CEO de BitMEX, les européens devraient surtout s’inquiéter du risque d’implosion de l’euro, à cause de la situation économique catastrophique de la France et de son État-providence aux coûts faramineux. En effet, cela pourrait entraîner un retour en urgence de la planche à billets et de son impression monétaire, qui dévalueraient fortement (par inflation) la monnaie unique européenne. En tout cas, au Venezuela, la population a compris que le risque était de faire confiance à une monnaie fiduciaire soumise aux interventions de l’État et de sa banque centrale.
