Le crypto-rouble, « meilleur que Bitcoin » ? La Russie en est convaincue
« Pas pressés » qu’ils disaient – La Russie ne fait pas de cadeau à Bitcoin et aux cryptomonnaies privées en général. Le pays a ainsi l’un des cadres les plus stricts concernant les crypto-actifs, même s’ils y sont reconnus comme des biens. Aux yeux des dirigeants russes, rien ne vaudra de toute façon leur rouble numérique, qu’ils annonce comme la monnaie par excellence.
Un rouble numérique opérationnel bien plus tôt que prévu ?
Anatoly Aksakov, le Président de la Commission des Marchés Financiers de la Douma d’État russe, a été récemment interviewé par le média Russia Today, notamment sur le projet de monnaie numérique de banque centrale (MNBC) du pays : le rouble numérique.
Le politicien ne tarit pas d’éloge sur ce projet, qui en plus aurait le mérite de réduire le risque de déstabilisation de l’économie russe que pourrait représenter Bitcoin. Un prototype de cette MNBC moscovite serait même dans les tuyaux pour sortir d’ici fin 2021.
« Le rouble numérique est la forme de monnaie la plus élevée à ce stade. L’automne dernier, la Banque centrale [de Russie] a annoncé le début des travaux dans ce sens. Dans un proche avenir, la Banque centrale publiera un scénario pour le développement d’une monnaie numérique et, à l’automne, très probablement, elle aura déjà préparé un prototype de rouble numérique. »
Anatoly Aksakov
Des tests sur le terrain du e-rouble à l’aube de 2022 ?
Cette accélération russe dans la course aux MNBC est assez impressionnante, étant donné qu’il y a encore un an et demi (en octobre 2019), la Banque Centrale du pays affirmait, a contrario, « ne pas se presser ». D’autant plus qu’au-delà de ce prototype, les banquiers centraux comptent bien mener des tests fonctionnels de ce rouble numérique dès que possible :
« Probablement à la fin de 2021, ou au début de 2022, les tests de cette forme de monnaie pourraient commencer et, dans 2 ou 3 ans, cette monnaie fera partie intégrante des règlements nationaux. Il convient de noter que, contrairement aux cryptomonnaies, les risques pour les détenteurs de roubles numériques sont minimes, car comme l’émetteur – la Banque Centrale – est connu et il existe un soutien financier. En fait, c’est le même rouble, mais sous forme numérique. »
Tous les banquiers centraux de la planète pensent sûrement que leur MNBC est la meilleure de toutes les monnaies. Pourtant, dans la cryptosphère, on sait que des « imprimantes numériques » se cachent derrière ces devises étatiques et que rien ne vaut une offre fixée dans le marbre à 21 millions d’unités. Pas vrai, Bitcoin ?