Chine : le « Uber chinois » en pôle position pour tester la cryptomonnaie d’État

En voiture, Simone ! – Depuis plusieurs années, la Chine étudie de près les technologies blockchains. Un prototype de cryptomonnaie d’État commence d’ailleurs ses phases de test, et Didi Chuxing – équivalent chinois d’Uber – fera partie des premières entreprises  à y avoir recours.

La crypto d’État chinoise avance à grands pas

La Chine n’affectionne pas les cryptomonnaies décentralisées, comme Bitcoin, mais elle est une grande fan de la technologie des registres distribués (DLT), les fameuses blockchains.

Des images du futur système DC/EP (pour Digital Currency Electronic Payment) de la Banque populaire de Chine (PBoC) ont fuité en avril dernier. Par la même occasion, il a été révélé que 4 grandes villes chinoises ont été sélectionnées pour tester le DC/EP en vase clos.

Aujourd’hui, c’est la grande entreprise chinoise Didi Chuxing qui annonce sur son site internet un accord de coopération avec l’Institut de recherche sur la monnaie numérique de la PBoC.

« (…) le système de monnaie numérique légale [le DC/EP] deviendra une infrastructure importante dans le développement de l’économie numérique de demain. »

Didi Chuxing : un portefeuille de clients bien rempli

Didi Chuxing est spécialisée dans la fourniture de services de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). Bien qu’elle soit moins connue que son concurrent américain Uber dans les pays occidentaux, son application compte plus d’un demi-milliard d’utilisateurs. Elle coopérera avec l’institut de recherche étatique pour tester le futur yuan numérique, probablement dans le nouveau district de la ville chinoise de Xiong’an.

Chine Crypto

Plusieurs entreprises situées dans ce secteur devraient également proposer le système DC/EP à leurs clients. McDonald’s et Starbucks avaient ainsi été associés un temps aux tests de la future version numérisée du renminbi – avant de démentir.

Il y a de fortes chances que la Chine soit la première puissance majeure à sortir une version « domestique» de cryptomonnaie, car l’Union européenne et les États-Unis semblent être à la traîne. Si tel est le cas, l’empire du Milieu fera encore une fois trembler des puissances économiques de l’ouest.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.