Le Calimero des cryptos – « Quitter les USA ne nous fait pas peur » : le patron de Ripple hausse le ton
Ripple contre les USA – Les débats autour de la régulation des cryptomonnaies sont plus que jamais d’actualité. Aujourd’hui, c’est Ripple (ou plutôt son CEO) qui attire tous les regards. Ce dernier menace de quitter les États-Unis à cause d’une polémique sur la réglementation actuelle.
Ripple au front
Chris Larsen, co-fondateur de Ripple Lab, s’est exprimé le 6 octobre à Los Angeles, lors d’une interview pour le magazine Fortune. Selon Larsen, il y aurait 2 éléments problématiques aux États-Unis.
Pour commencer, le pays accuse d’un retard au niveau du développement du système financier de demain. Résultat : aucune disposition légale réellement claire régissant blockchains. La population n’est, par ailleurs, pas encore assez éduquée dans ce domaine.
Ensuite, Larsen dénonce une politique générale inadaptée pour les cryptomonnaies :
« Le message est que la blockchain et que les cryptomonnaies ne sont pas les bienvenues sur le territoire américain. »
Ripple fait en effet face à un certain nombre d’actions en justice, qui accusent la société d’avoir vendu des jetons XRP de façon illégitime. Cette allégation se situe dans un véritable flou juridique. La SEC n’a en effet publié aucune déclaration officielle concernant le cadre réglementaire des cryptomonnaies.
À la recherche d’un nouvel Eldorado
Pour ces différentes raisons, Chris Larsen conclut en évoquant une potentielle relocalisation de Ripple vers un pays disposant d’une juridiction plus adaptée. En effet, différents pays ont déjà commencé à adapter leur juridiction afin de développer la blockchain. C’est le cas de la Suisse, du Japon ou encore de Singapour. Finalement, l’Asie et l’Europe pourraient bien devenir leaders dans ce secteur.
À titre d’exemple, Singapour a voté une loi en juillet 2020 qui vise à « harmoniser et élargir » les pouvoirs du régulateur, notamment sur le marché des cryptomonnaies. La Monetary Authority of Singapore (MAS) réglemente déjà les entreprises de cryptos basées dans le territoire. Cette dernière loi veut désormais superviser les entités qui font des affaires avec d’autres pays.
La Suisse, quant à elle, est connue pour abriter de nombreux projets blockchains. Le pays offre également un cadre solide et transparent pour ce type d’entreprise. Le gouvernement a, par exemple, modifié plusieurs lois concernant la légalité des échanges en cryptomonnaies et sur la récupération des actifs en cas de faillite d’une entreprise.
Chris Larsen s’insurge finalement contre les États-Unis, qui restent pourtant une puissance économique non négligeable. De là à ce que ses récriminations aient un impact particulier, disons qu’il reste du chemin à faire.