Swift, UBS, Euroclear : L’oracle Chainlink s’associe aux géants de la finance traditionnelle
Depuis son lancement en 2019, Chainlink a su devenir un mastodonte de l’écosystème crypto. En effet, le protocole propose un service d’oracles, qui permettent aux smarts contracts d’obtenir des données off-chain. Ces dernières étant non présentes nativement sur la blockchain. Désormais, l’entreprise s’associe à des géants de la finance traditionnelle pour s’étendre en dehors des frontières de la crypto.
Chainlink se lance à l’assaut de la finance traditionnelle
Chainlink est déjà bien connu dans l’écosystème crypto. En effet, l’entreprise propose un service d’oracles qui permet de récupérer en temps réel des données provenant de sources en dehors de la blockchain.
Désormais, Chainlink souhaite s’attaquer à la finance traditionnelle en apportant son expertise à des entreprises majeures.
Ainsi, dans un rapport publié le 21 octobre, l’entreprise annonce un partenariat de taille. Nous retrouvons ainsi des entreprises telles que Euroclear, Swift, UBS ou encore Franklin Templeton pour ne citer qu’elles.
À travers cette alliance, Chainlink et ses associées souhaitent trouver une solution au « manque de données normalisées en temps réel dans des marchés fragmentés comme l’Europe ».
« Le traitement des opérations sur titres est considéré comme l’un des domaines les plus complexes du post-marché et constitue l’un des problèmes de données non structurées les plus complexes du monde financier. »
Blockchain, IA et Oracles : une alliance révolutionnaire
Pour ce faire, Chainlink est ses associés, ont entrepris de tirer parti des avantages de plusieurs technologies. Pour cela, ils ont allié blockchain, IA et oracles.
« Cette initiative s’appuie sur des modèles d’IA de pointe et une infrastructure d’oracle de niveau institutionnel pour créer des registres unifiés de données d’action d’entreprise à travers plusieurs blockchains. »
En pratique, Chainlink souhaite que cette initiative soit agnostique à la blockchain. Pour ce faire, le conglomérat d’entreprise a sélectionné trois blockchains pour lancer son projet, à savoir Hyperledger Besu, Avalanche et ZKsync.
Fonctionnement du système
Dans sa publication, Chainlink décrit le fonctionnement de son système étape par étape.
Ainsi, le processus commence par la conversion d’un document non structuré (ex. : PDF annonçant un dividende) en texte lisible par une machine.
Des modèles d’IA identifient ensuite le type d’action et extraient les informations clés, qui sont transmises au réseau d’oracles décentralisés de Chainlink.
Chaque nœud du réseau traite indépendamment les données et les structures afin qu’elles suivent un format standard.
Enfin, un consensus est établi entre les nœuds, et si tous les résultats concordent, un rapport est publié sur la blockchain, créant un registre unifié sécurisé et vérifiable par tous.
Ainsi, les oracles qui ont déjà prouvé leur utilité dans l’écosystème blockchain vont désormais également profiter à la finance traditionnelle. Néanmoins, l’usage de blockchain privée comme Hyperledger laisse à présager une certaine dose de blockchain-bullshit dans ce projet.