Bitcoin et les cryptos, la nouvelle arme des hackers ? Interpol à l’assaut des cybercriminels
Une police des cryptos en place – L’Organisation internationale de police criminelle, Interpol, était ponctuellement appelée pour enquêter sur certaines affaires liées aux cryptomonnaies. Le plus récent cas est celui de Do Kwnon, principal fondateur de Terra (LUNA). Ce dernier est sous le coup d’une notice rouge d’Interpol suite au désastre du stablecoin UST. Mais désormais, l’organisation veut aller plus loin en créant une unité spéciale entièrement dédiée à Bitcoin (BTC) et aux cryptomonnaies.
Les transactions via blockchain échappent encore à la surveillance policière
Les hauts responsables de la police des 195 pays membres d’Interpol se réunissent du 18 au 21 octobre 2022 à Delhi (Inde), pour la 90e assemblée générale de cette force internationale. C’est lors d’une conférence préliminaire à cet évènement que le sujet de Bitcoin (BTC) et des crypto-actifs a été abordé.
C’est plus particulièrement Jürgen Stock, le secrétaire général d’Interpol, qui a fait des déclarations et une annonce concernant la lutte contre les mauvais usages des cryptomonnaies dans diverses activités criminelles :
« Les énormes développements technologiques (…) liés aux cryptomonnaies constituent un défi pour les services de police, car très souvent, [ces services] ne sont pas correctement formés et équipés. »
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Face aux ransomwares : une division d’Interpol dédiée aux cryptos
Pour pallier ce manque et soutenir les services locaux de police, Jürgen Stock annonce ainsi la création d’une nouvelle équipe dédiée. Son travail sera donc consacré à la criminalité liée aux cryptomonnaies. Selon les informations rapportées, cette division spéciale crypto sera basée à Singapour. Elle aidera les pays membres d’Interpol à tracer les activités illégales liées à cette classe d’actifs en plein essor.
En effet, comme on peut le voir ci-dessous, l’utilisation de ransomwares (ou rançongiciels), de phishing (hameçonnage) et les escroqueries en ligne (scams) constitue les principales menaces de criminalité future perçues par Interpol. Et malheureusement, ces criminels se servent régulièrement des cryptomonnaies pour blanchir leurs crimes.
« Les ransomwares étaient la menace criminelle dont on prévoyait la plus forte augmentation, et ils ont évolué ces dernières années. Aujourd’hui, les attaques par ransomware visent des cibles de grande taille, notamment des entreprises, des gouvernements et des infrastructures critiques. »
Jürgen Stock
Il faut dire que, parfois, ce sont carrément des nations – comme la Corée du Nord – qui forment des équipes de pirates à l’utilisation de ransomwares. L’unité spéciale cryptomonnaies d’Interpol risque donc d’avoir du pain sur la planche. Les régulations et l’hypersurveillance des transactions cryptos pourraient toutefois bientôt lui faciliter la tâche.
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