L’alternative anti-Bitcoin bientôt en place ? La Banque de France et la Suisse coopèrent pour tester des MNBC
Plus que jamais contre Bitcoin – Alors que le Salvador a fait le choix d’intégrer le Bitcoin à son système monétaire, la Banque de France (BdF) continue, elle, à plancher sur la création d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Ainsi, elle vient de réaliser une expérimentation en partenariat avec des banques suisses et luxembourgeoises.
Les expérimentations d’une MNBC continuent
Le 10 juin dernier, la Banque de France avait annoncé le lancement d’un partenariat avec la Banque nationale suisse, ainsi que le pôle d’innovation de la Banque des Règlements internationaux. L’objectif était de continuer les expérimentations concernant la création d’une MNBC.
Ce projet baptisé « Jura » visait à analyser les règlements transfrontières effectués via 2 MNBC de gros, en euro et en franc suisse, et un instrument financier numérisé français, sur une plateforme utilisant la technologie des registres distribués.
Le 21 juin, la Banque de France a cette fois-ci communiqué sur la réussite d’un second projet, en partenariat avec la banque suisse SEBA Bank, la Banque Internationale à Luxembourg et LuxCSD. Dans le cadre de cette expérimentation, les banques ont simulé le règlement de titres cotés et ainsi déclenché leur livraison, le tout en utilisant une MNBC hébergée sur une blockchain publique.
« Cette expérimentation a permis de démontrer les possibilités d’interactions entre les infrastructures conventionnelles et les infrastructures distribuées et ouvre la voie à d’autres alliances dans l’objectif de bénéficier des opportunités offertes par les actifs financiers dans un environnement blockchain. »
Nathalie Aufauvre, Directrice Générale de la Stabilité financière et des Opérations de la Banque de France.
Que se passe-t-il sous le capot ?
Bien que nous n’ayons que peu d’informations quant aux solutions technologiques utilisées, le communiqué de presse fait référence à l’utilisation d’une blockchain publique ainsi qu’au déploiement d’un smart contract. Par conséquent, nous pouvons supposer qu’il puisse s’agir d’Ethereum ou de Tezos, deux des blockchains déjà utilisées par la BdF.
Le communiqué fait également référence à la notion de « confidentialité des transactions », une notion qui était chère aux Européens lors d’un sondage réalisé par la Banque centrale européenne (BCE), dans lequel la confidentialité était arrivée en tête des préoccupations des Européens dans le cadre de la création d’un crypto-euro.
La Banque de France et la BCE ne semblent pas enclines à accepter Bitcoin comme a pu le faire le Salvador. En effet, toutes deux semblent attachés à l’idée de créer un crypto-euro contrôlable. Sur ce terrain, c’est actuellement la Chine qui est la plus avancée avec son crypto-yuan.