L’homme qui avait détourné 300 000 bitcoins – La justice française s’en charge
Vinnik a les mains liées – Alexander Vinnik était en charge de la plateforme de change BTC-e. Arrêté en 2017 lors de ses vacances en Grèce, il a été extradé vers la France en début d’année. Le juge en charge de l’affaire vient de confirmer que son procès se tiendra dans l’Hexagone.
L’informaticien russe de 40 ans sera jugé pour plusieurs chefs d’accusation : extorsion, blanchiment d’argent, association de malfaiteurs et atteinte à un système de traitement automatisé de données.
Vinnik est ainsi accusé par les autorités françaises d’avoir escroqué une centaine de personnes, entre 2016 et 2018. Les sommes s’élèveraient à 135 millions d’euros. Quant au blanchiment d’argent, Vinnik est accusé d’avoir blanchi 300 000 bitcoins via la défunte plateforme BTC-e. Il faut dire que BTC-e était très connue pour ses procédures KYC inexistantes.
Récemment, les autorités néo-zélandaises ont même accusé Vinnik d’avoir blanchi des bitcoins issus du piratage de MtGox.
Une fois son procès achevé en France, il sera remis aux autorités grecques. Ce sera compliqué pour lui, car les États-Unis demandent aussi son extradition. Avec 21 chefs d’accusation à son encontre, il y risque une peine allant jusqu’à 55 ans de prison.
Nous verrons si Vinnik bénéficie de la même clémence que Peter Braunwalder, ex-directeur de la filiale suisse de HSBC. Ce dernier avait réussi à s’en tirer avec 500 000 euros d’amende et un an de prison avec sursis pour avoir blanchi 1,67 milliard d’euros.