
Hack Bybit : La plateforme OKX pourrait-elle perdre sa licence MiCA ?
OKX vs MiCA. Le hack déjà historique de la plateforme Bybit a récemment secoué le secteur des cryptomonnaies. En particulier car il permet de définir un nouveau record, avec un total de 1,5 milliard de dollars dérobés. Rapidement, le groupe de hacker nord-coréen Lazarus a été pointé du doigt. Depuis, les équipes de cet exchange tentent tant bien que mal de récupérer les fonds. Et du côté de l’Union européenne, les régulateurs se penchent sur le possible rôle de la plateforme OKX dans le blanchiment des fonds. Sa licence MiCA pourrait-elle être sur la sellette ?
- Les régulateurs européens ont examiné le rôle de la plateforme OKX dans le blanchiment des fonds après le hack historique de Bybit.
- OKX risque la révocation de sa licence MiCA, tandis que la plateforme a nié les accusations et collaboré pour récupérer les fonds volés.

Hack Bybit : les régulateurs européens mènent l’enquête
Le hack de la plateforme Bybit est un nouveau coup dur pour le sérieux et la sécurité de l’écosystème des cryptomonnaies. D’autant plus du fait des innombrables ramifications que le déplacement et le blanchiment des fonds mettent en évidence.
Une activité remise sur le devant de la scène par le média Bloomberg. Car il semblerait que les régulateurs européens soient en train de se pencher sur les conséquences de cette attaque. Et plus précisément sur ses répercussions au sein de la juridiction MiCA.
« Les régulateurs européens des cryptomonnaies scrutent l’utilisation d’un service proposé par OKX, l’une des plus grandes bourses d’actifs numériques, par des pirates informatiques pour blanchir les bénéfices d’un vol de 1,5 milliard de dollars sur la plateforme de trading Bybit »
Bloomberg

Un sujet visiblement abordé lors d’une réunion du comité permanent de la finance numérique de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA). Avec comme point central, l’utilisation des services de la plateforme OKX dans le blanchiment des fonds dérobés par le groupe Lazarus.
Une mise en lumière dont se serait bien passé cet exchange, réglementairement intégré au cadre MiCA depuis janvier dernier. Le problème ? Ses outils décentralisés et permissionless identifiés comme Web 3 seraient en conflit avec les directives de l’Union européenne.
OKX se met à couvert
Bien que MiCA prévoit des exceptions pour les applications décentralisées, certains régulateurs estiment que les services Web3 de la plateforme OKX devrait être inclus dans le cadre réglementaire. En particulier s’ils ont été utilisés pour blanchir les fonds du hack de Bybit.
Une situation face à laquelle la plateforme OKX n’a pas manqué de se défendre. Cela au sujet de ce qu’elle présente comme « des déclarations de Bybit [qui] répandent de fausses informations parmi les journalistes ».
« Nous tenons à préciser à notre communauté que (1) OKX ne fait pas l’objet d’une enquête. (2) Il s’agit simplement d’un cas de manque de savoir-faire en matière de sécurité de la part de Bybit. (3) Nos services de portefeuille Web3 ne sont pas différents de ceux proposés par d’autres acteurs du secteur. Nous continuerons d’aider Bybit à renforcer le secteur. Mais nous réfutons absolument les fausses déclarations de Bybit qui conduisent à la désinformation sur notre rôle dans ce qui a commencé comme une grave vulnérabilité de sécurité sur leur plateforme d’échange. »
OKX
Car les conséquences de cette mise en lumière réglementaire de OKX pourrait entraîner une révocation de sa licence MiCA. Cela alors même que l’exchange affirme avoir pris de nouvelles mesures suite au hack de Bybit. Comme le gel des fonds transférés et le développement d’une nouvelle fonctionnalité de blocage d’adresses suspectes, .
La situation de la plateforme OKX est-elle réellement critique dans l’Union européenne ? Ou ne serait-ce pas une occasion trop belle pour les régulateurs de mettre la main sur les services décentralisés de ces exchanges ? Car l’Europe brille dans un seul domaine crypto : la réglementation aveugle tous azimuts…
