Crypto : La Corée du Sud reporte sa décision sur les investissements des entreprises dans les cryptomonnaies
La Corée du Sud fait partie des pays qui ont décidé de prendre le virage de la régulation crypto et qui ont mis en place un cadre légal pour encadrer les activités des professionnels du secteur. Dans le même temps, les autorités réfléchissent à autoriser les entreprises à investir dans les actifs numériques, mais elles viennent de reporter leur décision au profit d’une discussion sur la protection des investisseurs et sur les stablecoins. Retour sur les dernières déclarations du gendarme financier sud-coréen.
- La Corée du Sud a mis en place un cadre légal pour protéger les investisseurs crypto, avec une loi votée en juillet 2024 et entrée en vigueur en deux phases, dont la seconde concerne la réglementation des cryptos et des obligations des entreprises.
- La décision sur l’autorisation des entreprises à investir dans les cryptomonnaies a été reportée par la Commission des Services Financiers sud-coréenne, privilégiant une discussion sur la protection des investisseurs et les stablecoins.
La Corée du Sud met en place un cadre légal pour protéger les investisseurs crypto…
Le 15 janvier dernier, la Commission des Services Financiers sud-coréenne, la Financial Services Commission ou FSC, a tenu une réunion du Comité sur les Actifs Virtuels pour discuter de la mise en place de la seconde phase de la loi sur la protection des investisseurs.
Cette loi a été votée en juillet 2024 et elle est entrée en vigueur en deux temps. La première partie concernait la protection des utilisateurs avec des mesures pour sauvegarder les dépôts et pour réguler les pratiques commerciales déloyales.
La seconde phase concerne quant à elle la réglementation de l’émission et de la distribution des cryptos ainsi que les obligations de divulgation des informations par les entreprises du secteur. Voici les déclarations à ce propos de Kim So-young, le vice-président de la FSC :
« Nous commençons officiellement les discussions sur la deuxième phase de la loi. Une approche globale et systématique englobant les entreprises, les marchés et les utilisateurs est nécessaire. »
…mais reporte sa décision sur l’investissement des entreprises dans les actifs numériques
En plus de cette loi, le Comité a également discuté de la mise en place d’un cadre réglementaire spécifique pour les stablecoins afin d’encadrer les transactions et les entreprises qui les émettent. Mais si nous parlons aujourd’hui de cette réunion, c’est surtout qu’elle était attendue par les observateurs comme le moment où la FSC allait enfin autoriser les entreprises à investir dans les cryptomonnaies.
En effet, même s’il n’existe pas de loi qui l’interdit formellement, les autorités ont jusqu’ici demandé aux banques de ne pas émettre de comptes de trading pour les entreprises. Mais, alors que tout le monde attendait une annonce en ce sens, la FSC a déclaré que la réflexion était toujours en cours et qu’elle n’avait pas encore abouti.
« La question de l’autorisation des comptes pour les entreprises, qui a été discutée précédemment, a fait l’objet d’un examen approfondi (…) Nous vous rapporterons bientôt les résultats et nous procéderons aux étapes suivantes rapidement. »
La Corée du Sud prend donc son temps pour autoriser les entreprises à investir dans les cryptos, mais elle avance tout de même dans la mise en place d’un cadre légal pour le secteur. Pendant ce temps-là, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a été arrêté le 15 janvier 2025 à sa résidence officielle de Séoul, après sa destitution par l’Assemblée nationale le 14 décembre 2024.