Guerre anti-crypto : les géants du secteur contre-attaquent la SEC sur son banissement des Airdrops
Stop au harcèlement. Aux États-Unis, les régulateurs de la SEC (Securities and Exchange Commission) et leur président Gary Gensler ont lancé un nombre hallucinant de procès à l’aveugle contre le secteur des cryptomonnaies. Une de ses dernières attaques, contre Beba au sujet des airdrops, ne passent pas du tout au sein de l’industrie, et de grands acteurs cryptos sont montés au créneau pour soutenir l’entreprise contre les délires autoritaires de la SEC.
Attaqués par la SEC parce qu’ils ont osé… distribuer gratuitement des jetons numériques !!!
Malgré son humiliation devant la justice suite à l’affaire Debt box, où le juge a dénoncé les fausses déclarations, manipulations de preuves et abus de pouvoir de la SEC, l’institution du triste sire Gary Gensler continue de harceler judiciairement le secteur des crypto-actifs. Sans base légale, puisque toujours aucune loi spécifique aux cryptomonnaies n’existe aux USA pour leur régulation.
Cette fois, la Commission des valeurs mobilières s’en était prise au créateur et vendeur américain de vêtements Beba, pour un airdrop (une distribution gratuite de tokens) auprès de ces clients fidèles. Avec l’aide du DeFi Education Fund, ces derniers avait contre-attaqué judiciairement la SEC en mars dernier.
Cette initiative contre les régulateurs fous, après avoir déjà récemment reçu le soutien de la Blockchain Association et du Crypto Council for Innovation, voit aujourd’hui d’autres renforts cryptos s’ajouter aux rangs de ceux qui en ont plus qu’assez du siège permanent infligé par Gary Gensler aux actifs numériques.
Les fonds VC, comme notamment a16z, soutiennent Beba face à Gary Gensler
Ces tout derniers jours, c’est une avalanche d’aides qu’a reçues Bebe pour défendre son airdrop contre la SEC. Déjà, de nombreux fonds de capital-risque (VC) ont déposé un amicus curiae commun pour démontrer l’anormale (et surtout illégale) hostilité des régulateurs US.
Les géants et spécialistes de la crypto Andreessen Horowitz (a16z), Multicoin Capital, Paradigm, Union Square Ventures et le fonds Variant ont ainsi tous les 5 expliqué à la Cour du District Ouest du Texas que :
« La SEC a tort d’ignorer le préjudice que des entreprises comme Beba subissent du fait de la menace d’application de la loi et de l’absence de lignes directrices claires. »
L’institution tente, toujours sans aucune base légale tangible, de faire reconnaître les distributions gratuites de jetons numériques comme des « contrats d’investissement ». Si cette prétention folle devait faire jurisprudence, s’en serait définitivement fini des airdrops aux USA.
Coinbase se joint aussi à la ligne de défense contre les abus de la SEC
La crypto-bourse Coinbase s’est également jointe à cette contre-attaque judiciaire, elle qui demande désespérément des règles claires depuis une éternité à la Securities and Exchange Commission.
C’est son directeur juridique (CLO) Paul Grewal, qui a annoncé sur X le dépôt d’un amicus curiae en faveur de l’action de Beba. La « régulation destructrice » de la SEC y est dénoncée :
« La SEC prétend que les règles « existantes » s’appliquent aux actifs numériques, mais ne donne aucune indication sur le moment où ces règles s’appliquent, ni sur la manière dont les entreprises de ce secteur peuvent s’y conformer. Pendant ce temps, les entreprises s’exposent à des actions en justice punitives et rétroactives de la SEC pour avoir échoué à réaliser l’impossible. »
Paul Grewal, directeur juridique de Coinbase
Désormais, à force de vouloir poursuivre en justice absolument n’importe quel acteur crypto, y compris des grandes entreprises établies et connues pour leur sérieux depuis des années, la SEC a réussi (à son détriment) à unifier le secteur contre elle ! Plus un seul procès des hommes de main de Gary Gensler ne voit arriver, en contre-attaque, l’aide d’autres acteurs du secteur de Bitcoin, pour soutenir le malheureux ciblé par la SEC et ses raisons fallacieuses. Comme pour cette présente histoire délirante d’airdrop gratuit de Beba qui deviendrait un « contrat d’investissement ».
Rémy R.
Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.
