Le patron de Tether remet les réserves à l’heure : Pas d’enquête sur le stablecoin USDT aux États-Unis
Tether vs enquête des États-Unis. Depuis son lancement, la société Tether s’impose comme le leader par antériorité du marché des stablecoins. En effet, sa version USDT domine toujours largement le secteur avec une part de marché estimée à plus de 70 %. Mais l’ascension de ce géant a longtemps été associée à un manque récurrent de transparence. Une situation qui vient une nouvelle fois de lui revenir en plein visage. Cela suite à l’annonce d’une enquête menée à son encontre par le gouvernement des États-Unis, révélée par le Wall Street Journal. L’occasion pour son PDG, Paolo Ardoino, de faire les comptes en criant à la fausse rumeur.
Tether : Le déclin amorcé d’un leader ?
La position de la société Tether sur le marché des stablecoins est actuellement tout sauf stable. Car son USDT se heurte à de nombreux rejets, en particulier de la part d’une Europe en train de préparer sa mutation réglementaire MiCA.
Dans le même temps, son principal concurrent Circle (USDC) – éternel second du secteur – opère un retour en force. Ce dernier désormais soutenu par le géant BlackRock et associé à son fonds BUIDL. Le tout accompagné d’une reconnaissance réglementaire bien plus favorable.
Un contexte au sein duquel le PDG de Tether, Paolo Ardoino, tente de jouer la carte de la collaboration avec les autorités de surveillance, comme l’OFAC américaine. Mais, au lieu de rassurer, ce rapprochement soulève de nouvelles inquétudes jusque dans les rangs des analystes de la banque JPMorgan.
L’occasion pour Paolo Ardoino de s’associer aux vœux de l’écosystème crypto en appelant à une réglementation plus claire aux États-Unis. Et, selon un récent article du Wall Street Journal (WSJ), cela lui aurait valut de se retrouver dans le viseur des autorités locales. Ou pas…
« Comme nous l’avons dit au WSJ, rien n’indique que Tether fasse l’objet d’une enquête. Le WSJ ne fait que ressasser de vieilles rumeurs. Point final. »
Paolo Ardoino
Paolo Ardoino s’essaie au jeu de la transparence
Suite à ces accusations du Wall Street Journal, Paolo Ardoino a souhaité remettre les réserves à l’heure lors de l’évènement PlanB organisé à Lugano en Suisse. Cela au cours d’une intervention durant laquelle il est revenu sur la ventilation actuelle des réserves de son entreprise.
« Le PDG de Tether confirme que ses réserves contiennent un total de 82 454 BTC et 48,3 tonnes d’or. »
Tran Hung, CEO Uquidcard
Selon lui, sa collaboration avec les autorités de surveillance américaines lui aurait permis de savoir si une enquête était ouverte à l’encontre de Tether. D’autant plus du fait de sa volonté « d’aider à empêcher les nations voyous, les terroristes et les criminels d’utiliser abusivement l’USDT ».
C’est toutefois oublier un peu vite que l’entreprise n’a pas rejeté son implantation sur le réseau Tron (TRX), comme l’a fait son concurrent Circle en février dernier dans le cadre de « sa politique de gestion des risques ». Le problème ? Cette blockchain controversée rassemble plus de 50 % des USDT en circulation à l’heure actuelle (61,7 milliards d’unités), tous réseaux confondus.
Collaborer avec les autorités américaines sera-t-il suffisant pour acheter un statut règlementairement correct à Tether ? La question mérite d’être posée, dans un contexte de tension tous azimuts pour le leader du marché des stablecoins. À moins que sa planche de salut ne se trouve dans une diversification de ses activités dans le secteur de la TradFi. Une place déjà convoitée et en partie occupée par Circle…