Ruée vers l’or des Banques centrales : Bitcoin est-il oublié ?
Il est l’or ! Alors que l’inflation reste le leitmotiv de cette année 2024, les banques centrales du monde entier se ruent sur l’or. En témoignent les nouveaux records atteints récemment ! La Pologne, l’Inde et la Turquie, les plus atteintes par cette fièvre acheteuse, renforcent leurs réserves. Dans quel but ? Celui de répondre à l’incertitude économique et aux tensions géopolitiques croissantes. Paradoxalement, malgré cet appétit insatiable pour l’or, bitcoin continue de surperformer sur le marché dans l’indifférence la plus complète des banques centrales qui ont même tendance à le critiquer.
Des banques centrales qui pèsent de l’or !
Dans un premier temps, comprenons d’emblée que ces achats massifs d’or par les banques centrales ne sont pas un hasard. Avec une accumulation totale de 483 tonnes d’or au premier semestre 2024, elles auraient cherché à se prémunir contre les incertitudes économiques et à diversifier leurs réserves loin des devises occidentales. Certains pays du BRICS ayant même entamé une offensive contre le dollar, dans un contexte géopolitique tendu (invasion de l’Ukraine par la Russie, les tensions au Moyen-Orient ou encore en Asie entre Taïwan et la Chine …) En effet, la Chine, l’Inde, la Russie et l’Arabie Saoudite augmentent leurs réserves d’or dans un contexte de défiance croissante contre les actifs de réserve occidentaux.
Dans les détails, les plus gros acheteurs d’or cette année sont :
- La Banque nationale de Pologne,
- La Banque de réserve d’Inde,
- La Banque centrale de Turquie.
À elles trois, elles ont acquis 183 tonnes d’or cette année. La Pologne en particulier a été le plus gros acheteur d’or parmi les banques centrales. En effet, le président de la Banque nationale de Pologne, Adam Glapinski a révélé que l’objectif est que l’or constitue 20 % des réserves du pays, contre environ 14,7 % actuellement.
« Les achats nets mondiaux d’or par les banques centrales ont atteint 483 tonnes au premier semestre 2024, le chiffre le plus élevé jamais enregistré.
The Kobeissi Letter – Source : X
C’est 5 % de plus que le précédent record de 460 tonnes établi au premier semestre 2023.
Au deuxième trimestre 2024, les banques centrales ont acheté 183 tonnes d’or, soit une augmentation de 6 % sur un an.
En revanche, c’est 39% de moins que les 300 tonnes d’achats enregistrées au premier trimestre.
Les plus gros acheteurs étaient la Banque nationale de Pologne, la Banque de réserve d’Inde et la Banque centrale de Turquie.
Pourquoi les banques centrales appellent-elles à un « atterrissage en douceur » tout en s’approvisionnant en or ? »
Bitcoin : Un actif qui garde la tête haute face à l’or ?
Malgré cet engouement pour l’or, Bitcoin (BTC) continue de surpasser le métal précieux en termes de performance sur le marché. Depuis le début de l’année, le BTC affiche une croissance de 37 %, malgré une correction de 22 % après avoir atteint un sommet en mars. À titre de comparaison, l’or a progressé de 23 % sur un an, atteignant un record historique de 2 525 $ par once fin août. Cette surperformance de Bitcoin souligne une nouvelle réalité. Les investisseurs ne voient plus uniquement l’or comme un refuge, mais aussi Bitcoin comme une option plus dynamique.
En effet, tandis que les banques centrales privilégient l’or pour sa stabilité, et. ne cachent pas leur dégout pour la reine des cryptomonnaies, à l’image de la BCE qui dénonçait – encore – « l’échec de Bitcoin » au mois de février 2024, les investisseurs privés continuent de se tourner vers Bitcoin. À l’image de grands tels que Michael Saylor et MicroStrategy ou encore le vétéran de Wall Street Cathie Wood. Cette dernière voit la valeur de bitcoin exploser dans les prochaines années. N’oublions pas non plus, la banque HSBC qui propose un token indexé sur l’or à Hong Kong. Bitcoin serait même une réserve de valeur pour le géant bancaire Goldman Sachs. Bref, les exemples ne manquent plus.
Enfin, et c’est peut-être là un signe que le vent tourne malgré les données exposées, certaines banques centrales ne sont pas insensibles aux atouts de la reine des cryptomonnaies. Nous pouvons penser à la Suisse qui a évoqué l’achat de réserve en BTC, au Salvador bien sûr, acheteur régulier de BTC et pays qui en a fait une monnaie à cours légal.
L’or et Bitcoin représentent deux approches distinctes de la gestion des risques économiques. D’un côté, l’or rassure par sa stabilité historique, particulièrement prisée par les institutions traditionnelles. De l’autre, Bitcoin incarne une nouvelle génération d’actifs capables de surperformer dans un marché imprévisible. Si les banques centrales restent encore méfiantes face à Bitcoin, elles ne pourront ignorer indéfiniment son potentiel de diversification et de protection contre les turbulences financières. À mesure que l’économie mondiale évolue, le duel entre ces deux réserves de valeur pourrait redéfinir les stratégies d’investissement des gouvernements et des particuliers.
Magali
De simple lectrice en 2017 à rédactrice en chef depuis septembre 2023, j'allie maintenant l'écriture à mes connaissances à travers mes articles pour Le Journal du Coin. Mon seul but est celui de vous informer sur l'univers de demain : celui de la blockchain, des cryptomonnaies, des NFT et du metaverse. Persuadée que Bitcoin est une révolution, j'entends participer à la vulgarisation de notre écosystème.
