Cryptomonnaies : 2 ans de prison en Australie pour l’utilisation de faux documents pour le KYC
Bien que le KYC puisse être dérangeant en termes de protection de la vie privée, il permet également aux plateformes d’échanges d’éviter que des fonds suspects y transitent. Toutefois, c’est sans compter l’usage de faux documents, qui peuvent permettre de contourner légalement les vérifications nécessaires. Un Australien vient d’être condamné à 2 ans de prison pour avoir facilité la création de faux documents.
2 ans de prison pour la création de faux documents
Vendredi 21 juin, la Police fédérale australienne a annoncé l’arrestation et la condamnation d’un homme pour des infractions de vol d’identité et utilisation de faux documents.
Ainsi, l’homme de 31 ans dont le procès s’est tenu lundi 17 juin a été inculpé à la suite d’une enquête internationale. Lors de son jugement, il a écopé d’une peine de 2 ans de prison. Cette enquête portait sur un site web qui vendait une technologie permettant la création de faux documents.
Selon l’annonce de la police, ce site aurait entrainé le vol de plus d’un million de dollars. Principalement auprès de victimes australiennes.
« L’enquête de l’AFP – sous le nom de code “Operation Stonefish” – a été lancée en août 2022 après que les autorités britanniques ont commencé à enquêter sur un site web qui proposait une multitude de services d’usurpation d’identité, pour une somme aussi modique que 20 livres sterling. »
De nombreux faux retrouvés à son domicile
L’homme inculpé aurait utilisé des permis de conduire frauduleux pour ouvrir des comptes sur deux exchanges crypto. Ce dernier utilisait les noms et détails personnels de ses victimes tout en ajoutant sa propre photo sur les documents.
Lors d’une saisie au domicile de l’inculpé, les policiers ont trouvé de nombreux documents falsifiés :
- Un permis de conduire victorien vierge, sans nom, sans photo et sans numéro de permis ;
- Un certain nombre de faux permis de conduire de la Nouvelle-Galles du Sud ;
- Un passeport de la République populaire de Chine et un passeport australien, qui avaient été déclarés perdus;
- Une carte Medicare, des cartes d’échange de cryptomonnaies et une carte de débit au nom d’autres personnes.
Cette affaire n’est pas sans rappeler l’outil OnlyFake dévoilé en début d’année. Il s’agit d’un outil de génération d’images par intelligence artificielle, spécialisée dans la création de faux documents. Un problème de taille pour les plateformes qui opèrent des vérifications KYC.