Le fonds souverain du Qatar va-t-il investir 500 milliards de dollars dans le Bitcoin ?
To the Qatar. D’un point de vue purement pratique, le prix du Bitcoin est censé augmenter parce que les récompenses de ses mineurs sont divisées par 2 tous les 210 000 blocs. Mais, au delà de la simple théorie mathématique, certains tentent apparement de forcer la tendance avec des déclarations enflammées. C’est par exemple le cas du maximaliste Max Keiser, connu pour son empreinte laissée dans la stratégie Bitcoin du Salvador. En effet, il avait annoncé en décembre de l’année dernière un possible investissement de 500 milliards de dollars dans le BTC par la Qatar Investment Authority (QIA). Mais, alors que cette théorie semble refaire surface, les experts s’accordent pour dégonfler la baudruche.
Qatar : 500 milliards de dollars dans le Bitcoin…
Les yeux lasers de certains maximalistes du Bitcoin doivent finir par leur bruler la cervelle. Et, dans le domaine, le milliardaire Max Keiser est connu pour être quelque peu excentrique. Cela ne l’a toutefois pas empêché de prédire un BTC à 50 000 $ en août 2020. Le tout alors qu’il tentait péniblement de se maintenir aux alentours des 11 500 $ !
Un succès qui semble lui avoir donné des ailes, aux portes de ce nouveau marché haussier pour le moment en calage complet. En effet, Max Keiser annonçait en décembre de l’année dernière que le prix du Bitcoin allait exploser à la hausse. La cause : un investissement de 500 milliards de dollars dans le Bitcoin (oui, vous avez bien lu) effectué par le fonds d’investissement du Qatar.
« J’ai 1 mot pour vous, fans de Bitcoin God Candle à 100 000 $ : QATAR. Les rumeurs deviennent très fortes à ce sujet. Leur fonds souverain chercherait à acheter pour 500 milliards de dollars de BTC. »
Max Keiser
Un placement présenté comme capable d’avoir un « impact sismique » sur le marché des cryptomonnaies. Cela alors même que les ETF bitcoin au comptant et leurs dizaines de milliards de dollars sous gestion n’avaient pas encore été approuvés par la SEC des États-Unis. Puis, la réalité est revenue s’inviter à cette fête…
… ou peut-être un peu moins !
Il ne faut pas s’y tromper. Le plus important dans une prédiction n’est pas l’objectif annoncé. Il s’agit du moment fatidique – et parfois savoureux – où elle se retrouve confrontée à la réalité des chiffres. Et autant dire que dans le domaine, l’annonce de Max Keiser passe presque instantanément de surprenante à improbable.
Pourtant, le maximaliste du Bitcoin vient d’en remettre une couche avec un : « ça arrive !!! » des plus explicites. Une affirmation publiée il y a quelques jours sur le réseau X. Et elle comporte un peu trop de points d’exclamation pour être prise au sérieux.
La preuve apportée : une vidéo montrant le jet privé de l’émir du Qatar posé sur le tarmac de Madère. Un territoire où se tenait au début du mois la conférence Bitcoin Atlantis. Et il s’y serait apparemment rendu. Mais est-ce suffisant pour valider les spéculations de Max Keiser ? Lui même finit (enfin) par en douter officiellement. Cela dans une publication effectuée sur X il y a tout juste quelques heures :
« Le fonds souverain du Qatar pourrait acheter du Bitcoin, mais sûrement pas pour 500 milliards de dollars. »
Max Keiser
En effet, les chiffres s’imposent comme une évidence. Car si l’on prend l’intégralité des actifs sous gestions (AUM) du fonds d’investissement du Qatar, le montant s’élève actuellement à 475 milliards de dollars. Ce qui voudrait dire que les 500 milliards de dollars annoncés par Max Keiser seraient à eux seuls supérieurs à ce résultat. Ajoutez à cela le fait que ce montant représente environ 40 % de la capitalisation du BTC et vous aurez des doutes évidents sur la validité de cette hypothèse.
Même si le montant avancé – puis renié – par Max Keiser semble improbable, la possibilité de voir le Qatar investir dans le Bitcoin n’a quand à elle rien de saugrenue. Car la logique de ces fonds d’investissement est de rechercher les meilleurs rendements possibles. Et avec un BTC qui vient de dépasser l’argent physique pour devenir le 8e actif le plus capitalisé de la planète, la question reste ouverte.