Cryptomonnaies : La Corée du Sud annonce une augmentation de 49 % de transactions suspectes
Les cryptos passées au crible. La Corée du Sud est connue pour être l’un des pays de pointe dans l’adoption des cryptomonnaies. Néanmoins, cela s’accompagne d’une régulation claire ainsi que d’une importante surveillance des mouvements de fonds. Ainsi, la Financial Intelligence Unit a récemment révélé avoir vu se multiplier les signalements concernant des mouvements suspects.
La Corée du Sud ajuste sa règlementation crypto
Au cours des dernières années, la Corée du Sud instauré plusieurs lois pour réglementer les cryptomonnaies. De ce fait, cela fait du pays l’un des précurseurs dans le domaine, avec des règles claires pour les utilisateurs et les professionnels du milieu.
Parmi les directives mises en place, nous retrouvons évidemment une communication entre les plateformes d’échange et l’administration fiscale sud-coréenne. Cela implique que les plateformes d’échange communiquent les transactions suspectes à la Financial Intelligence Unit (FIU).
Une stratégie qui semble payante. En effet, le 14 février, le gouvernement a publié son plan d’orientation politique pour l’année 2024 dans le domaine des cryptomonnaies.
En pratique, ce plan explore 4 grands axes :
- Encourager les sociétés financières à renforcer leurs capacités « internes » en matière de lutte contre le blanchiment d’argent ;
- Renforcer le marché et protéger les utilisateurs en renforçant les examens des rapports et les inspections ;
- Se concentrer sur la détection des actifs virtuels et des délits financiers illégaux ;
- Établir un système de lutte contre le blanchiment d’argent de haute qualité en progressant pour répondre aux normes internationales.
Ainsi, l’accent sera mis sur la lutte contre le blanchiment d’argent, notamment via la détection des transactions suspectes.
48 % de signalisations de transactions suspectes en plus
En effet, l’identification des transactions suspectes est une méthode déjà testée et approuvée par l’administration sud-coréenne.
Comme rapporté par la FIU, le nombre de transactions suspectes déclarées a nettement augmenté. Ainsi, les opérateurs d’actifs numériques, par exemple, les plateformes d’échange, ont notifié 49 % de transactions suspectes en plus que l’année passée.
« Plus précisément, la FIU a analysé les flux de fonds liés à la criminalité sur les actifs virtuels et a identifié plusieurs cas à fort potentiel criminel, tels que les sorties illégales de devises pour exploiter la prime Kimchi des spéculateurs sur les actifs virtuels, et les a transmis aux sociétés financières. »
Ainsi, la FIU est passée de 10 797 transactions rapportées en 2022 contre 16 076 en 2023.
En parallèle, la FIU a également renforcé les contrôles fiscaux au niveau des déclarations. Une équipe de 9 personnes a été dédiée à l’analyse des déclarations d’actifs numériques, à la recherche d’incohérences dans les déclarations.
« En outre, le système d’analyse existant de la CRF a été mis à jour pour refléter la spécificité des transactions d’actifs virtuels, comme l’ajout d’une fonction pour analyser les adresses de portefeuilles d’actifs virtuels dans le cadre d’affaires connexes telles que les titulaires de comptes et les numéros de compte. »
En parallèle, la Corée du Sud continue de démêler les implications des ETF Bitcoin lancés aux États-Unis. Ainsi, le principal régulateur avait déclaré que ces « produits cotés à l’étranger pourraient violer la loi sur les marchés financiers du pays ». Un avis qui n’a pas été partagé par le cabinet présidentiel qui a décidé de monter au créneau.