Le Venezuela annonce la mort programmée de sa cryptomonnaie Petro
Fin du Petro. Le secteur des cryptomonnaies est parfois témoin d’expérimentations surprenantes et insolites. Une situation d’autant plus improbable lorsqu’elle concerne un pays tout entier. En effet, le Venezuela avait lancé en 2018 une monnaie numérique d’État du nom de Petro, sous l’impulsion de son président Nicolás Maduro. Le but ? Résister aux sanctions imposées par les États-Unis et à l’hyperinflation du bolivar local. C’est un échec !
Clap de fin pour le Petro
L’annonce est tombée il y a quelques jours, comme un couperet. Le Venezuela met un terme officiel à son expérimentation Petro, lancée en 2018 sous la formes d’une cryptomonnaie d’État. Et selon certains spécialistes, cela n’a rien de véritablement surprenant, compte tenu de la forte opposition locale rencontrée par ce projet dès son lancement.
Pourtant Nicolàs Maduro aura tout tenté, afin de faire vivre cette expérimentation hors du commun. Mais après 5 années d’un parcours chaotique, le bilan est là. Le Petro n’aura finalement pas réussi à sortir le Venezulela de sa crise économique majeur.
Pourtant cette cryptomonnaie avait été lancée en grande pompe, avec un prix initial de 60 dollars (USD). Mais il ne pouvait être échangé que sur la plateforme Patria, prévue à cet effet. Et même avec un soutien mis en place à l’aide des réserves locales de pétrole, rien n’y aura fait…
Disparition programmée au 15 janvier
Selon les déclarations officielles, le Petro est donc censé disparaître aujourd’hui même (15 janvier). En effet, tous les portefeuilles détenus sur la plateforme Patria seront clôturés à cette date. Et les détenteurs de Petro verront leurs soldes échangés contre du bolivar.
Une information très peu relayée au niveau local. Mais cela n’a rien de surprenant pour les habitants du Venezuela, car cette cryptomonnaie « n’a jamais servi à rien. Il fallait de toute façon la convertir en bolivares, et les aides de l’État étant ridicules, ça n’avait pas de sens. »
Entre corruption, pressions internationales et hyperinflation la plus élevée au monde, la cryptomonnaie d’État Petro n’aura pas réussi son pari de soutenir l’économie du Venezuela. Un constat d’échec pour cette expérience avortée de souveraineté monétaire. Mais comme l’explique l’économiste Pilar Navarro « les cryptomonnaies, comme n’importe quelle monnaie, se basent sur (…) la confiance, et sur leur utilité. » Et de toute évidence, aucun de ces ingrédients n’était au rendez-vous…