L’euro numérique de la BCE : une course semée d’embuches pour l’Europe
L’e-euro bientôt dans nos wallets ? Avant cela, il faudra tout de même que la BCE (Banque centrale européenne) surmonte de nombreux challenges. Toutefois, s’il y en a bien un qui ne dissimule pas son enthousiasme, c’est Fabio Panetta, membre du comité exécutif. Ce dernier s’est exprimé dans un discours le 4 septembre.
Le projet d’euro numérique de la BCE prend forme…
L’arrivée potentielle d’un euro numérique dans nos portefeuilles d’ici à quelques années est sujet à débat. C’est notamment le cas du point de vue de la confidentialité. Toutefois, Fabio Panetta, qui ne tient pas les cryptos dans son cœur, a tenu à rassurer les citoyens dans son discours pour défendre le projet :
« L’euro numérique sera une nouvelle solution de paiement offrant une protection renforcée de la vie privée et des données, tout en minimisant les risques de blanchiment d’argent et de terrorisme. »
L’eurosystème, selon ses dires, sera dans l’incapacité de consulter nos données personnelles ou de relier les informations de paiements à nos identités.
Par ailleurs, la BCE devra mettre en œuvre les outils nécessaires afin de maintenir l’équilibre entre l’argent privé des banques commerciales, nos euros actuels et la monnaie de la banque centrale. Comment ? Par une limite de détention d’e-euros par individu. Fabio Panetta insiste :
« L’émission d’un euro numérique représente une opportunité, non un risque, pour le secteur financier européen. »
Car l’ennemi pointé du doigt par Fabio Panetta, ce sont les monnaies privées, à l’image du stablecoin de Paypal, le PYUSD, qui a vu le jour récemment.
« L’Europe ne doit pas minimiser ses ambitions dans le développement d’instruments qui servent l’intérêt public, en adaptant l’Europe et l’euro au monde numérique. »
Fabio Panettta
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… mais pourrait rencontrer des difficultés techniques et légales
Toutefois, l’e-euro pourrait rencontrer quelques difficultés dans son développement, et ce, notamment au niveau des interactions avec les pays ne disposant pas de l’euro comme monnaie. En effet, l’acceptation de cette nouvelle monnaie comme moyen d’échange nécessitera obligatoirement la ratification d’accords internationaux entre l’UE et ses tierces parties.
Sauf que ces pays accepteront-ils un euro entièrement pilotable et contrôlable par la BCE ? Un euro qui, d’un claquement de doigt, peut disparaître de leur portefeuille ? Selon Erwin Voloder, interrogé par nos confrères de The Block, la mise en place pourrait s’avérer particulièrement complexe.
« Il y a des questions légales complexes relatives à l’usage [de cet e-euro], aux wallets et à sa juridiction qui, pour l’heure, ne dispose pas de solution fonctionnelle. C’est le plus gros challenge à venir [pour l’e-euro]. »
Erwin Voloder, responsable politique de l’Association européenne de la Blockchain
Selon lui, l’émergence de cet euro numérique ne viendra pas sans la résolution de challenges opérationnels et techniques, accompagnée de clarifications légales sur les lois monétaires.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le projet d’euro numérique n’est pas encore acté. Du moins, pas en pratique. La BCE se trouve toujours dans une phase d’investigation, chargée d’adresser les grandes problématiques de sa mise en place. Toutefois, cette phase de réflexion est censée aboutir en octobre prochain en vue d’une décision définitive. Poursuivra-t-on ou non vers la phase de développement ?
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