Fabio Panetta, la vengeance dans l’euro : les cryptos sont-elles réellement un échec ?

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Il fallait s’y attendre. Profitant des errements et des erreurs du secteur, nombreux sont les membres de gouvernements ou banquiers centraux à pousser les avantages des MNBC au détriment des valeurs initiales portées par Bitcoin, avec le motif que celui-ci aurait échoué. Mais est-ce vraiment le cas ?

Personne ne lui avait demandé son avis, mais Fabio Panetta l’a quand même donné. Selon ce membre du comité exécutif de la Banque centrale européenne (BCE), les cryptomonnaies sont un échec, et ce, à plusieurs niveaux.

Fabio Panetta : la mémoire dans les chaussettes

On fait bien dire aux chiffres ce que l’on veut. Et c’est pourtant ainsi que notre cher Fabio, qui prend la parole en juin 2023, base sa fine analyse sur des données qui remontent (et qui datent) – hasard le plus total – aux pires périodes du bear market. Cet économiste de haute volée nous apprend avec stupeur que les détenteurs de cryptos étaient majoritairement en perte lorsque le marché était au plus bas. Information pour laquelle nous le remercions vivement. Personne ne s’en était aperçu.

Naturellement, la situation actuelle, même si elle n’est pas fantastique, n’a déjà plus grand-chose à voir avec celle du crash de novembre dernier. Le marché s’est rapidement repris, et Bitcoin est passé de 15 000 à 30 000 dollars en quelques mois. Cette stabilisation autour des 30 000 euros que nous connaissons depuis plusieurs mois permet aux holders historiques d’être à nouveau majoritairement en gain. Un point qu’a malencontreusement omis de rapporter Fabio. Mais à un âge si proche de la retraite (63 ans), c’est une erreur d’inattention que nous lui pardonnons avec bon cœur.

Fabio omet également, là encore sans rancune de notre part, de rappeler à quel point le secteur de la finance traditionnelle (vertueux par nature) a mis à l’abri les investisseurs, lors de la crise de 2008 ou lors des plus récentes faillites de banques américaines. Ces faillites incomberaient d’ailleurs, d’après Fabio, dans un exercice argumentatif qui pourrait commencer à frôler les limites de la mauvaise foi, aux liens que ces banques entretenaient avec le secteur crypto.

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Du paiement décentralisé aux paris centralisés

Selon Fabio Paletta (que l’on appellera Monsieur P dans la suite de l’article afin d’éviter de faire remonter son nom dans le SEO de Google), les cryptos ont échoué à proposer un système de paiement décentralisé. Il ne s’agirait en réalité que d’un gigantesque casino virtuel à ciel ouvert.

Les cryptos : des actifs purement et uniquement spéculatifs

Si l’on en croit Monsieur P, la plupart des investisseurs cryptos ne seraient là que pour l’argent. Et il serait malhonnête de ne pas lui donner raison à ce sujet. Cela étant, il ne me semble pas qu’il s’agisse là d’un trait de caractère propre aux investisseurs de notre milieu. Les adorateurs des actions à dividendes ou du DCA sur un ETF World ne cherchent-ils pas également la performance financière ?

Votre serviteur ose même poser une question candide : la recherche de la performance n’est-elle pas toujours le but premier de l’investisseur ? Rares sont mes connaissances qui investissent volontairement à perte, sauf à être abreuvées de subventions publiques ou de crédits d’impôt.

Naturellement, la protection des investisseurs particuliers doit être assurée. Mais il est faux d’indiquer que les cryptos actifs ne revêtent qu’un rôle spéculatif.

A contrario, dans de nombreux pays, les cryptos permettent à la population de contrer l’inflation délirante de la monnaie nationale. C’est notamment le cas en Argentine, où l’inflation du Peso est complètement hors de contrôle.

Des limitations évidentes

Si l’on en croit les propos de Monsieur P, le plus grand obstacle des cryptos serait les cryptos elles-mêmes. Et sur ce point aussi, nous pourrions presque tomber d’accord. Il est indéniable que les limitations techniques de certaines blockchains empêchent l’adoption massive de ces dernières en tant que moyen de paiement direct. L’envolée des frais sur Ethereum en est un bon exemple, de même que la congestion passagère engendrée par l’arrivée des actifs BRC-20 sur Bitcoin.

Cela étant, c’est passer un peu vite sur les solutions proposées par les acteurs du milieu :

  • Les layers 2 fleurissent sur Ethereum pour proposer aux utilisateurs des transactions rapides et moins onéreuses ;
  • Dans le même principe, et afin de favoriser les paiements de proximité, le développement du Lightning Network de Bitcoin ne peut pas être passé sous silence.

Tout cela a bien été occulté par Monsieur P, qui préfère s’enorgueillir des difficultés rencontrées par le secteur, tout en évitant de voir que celui-ci ne cesse d’innover et de trouver de nouvelles solutions aux limitations techniques initiales d’Ethereum comme de Bitcoin.

Ce dernier déplore le manque d’avancée du secteur qui n’a pas réussi à proposer un vrai nouveau moyen de paiement, omettant encore une fois le fait qu’il est tout à fait possible de payer un café en utilisant le Lightning Network. De plus, tout est tellement fait en Europe pour faciliter l’innovation en la matière, que l’on est en droit de se demander pourquoi les choses n’avancent pas plus vite. Mais passons !

Fabio Panetta : la mort des cryptos

Le Bitcoin et les autres cryptos son voués à être un échec, selon Fabio Panetta
Le Bitcoin et les autres cryptos sont-ils voués à connaître un échec ?

Pour continuer dans les poncifs, notre adoré Monsieur P attaque également l’auto-détention des crypto-actifs qui serait, selon lui, source de danger.

Là encore, l’on pourrait s’accorder sur un discours plus modéré et prêcher pour les bonnes pratiques plutôt que de prôner, comme seule solution, le recours aux monnaies numériques développées par les banques centrales.

Le financement du terrorisme : l’argument facile et inexact

Alors même que tout indique que les cryptomonnaies ne sont pas, pour la plupart d’entre elles en tout cas, des outils adaptés au financement du terrorisme, en ce que la traçabilité offerte par un registre public est incompatible avec les exigences de « discrétion » que ces activités nécessitent, Monsieur P persiste.

Vous serez certainement apaisés d’apprendre que votre serviteur a personnellement adressé, à ce cher Fabio, la déclaration du Hamas qui ne veut plus recevoir de dons en bitcoins, ces derniers étant trop facilement traçables.

Le Hamas mis à part, nombreux sont les criminels qui refusent Bitcoin avec motif qu’il est plus simplement traçable que les monnaies fiat. Or, les gouvernements et les banques centrales continuent de jacter l’exact contraire. On pourrait presque en arriver à penser que ces gens-là n’ont pas à cœur de protéger l’intérêt général, mais ce serait pêcher.

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La blockchain ne résout pas les principaux facteurs de risques

Pour Monsieur P, la blockchain n’a pas un grand intérêt financier parce qu’elle ne permet pas aux entreprises de résoudre les principaux risques économiques auxquelles elles sont confrontées. Le risque de crédit, de marché ou de liquidité ne sont pas automatiquement résolus par l’utilisation des cryptos-actifs.

Cela étant, le recours à une monnaie dure permettait, d’après le chercheur Saifedean Ammous (auteur des excellents livres « L’étalon Bitcoin » et « L’étalon fiat »), de se débarrasser des entreprises zombies qui ne survivent que grâce aux subventions publiques, et ainsi assainir le marché pour permettre à ce dernier de retrouver sa pleine efficacité.

Il n’est donc pas totalement impossible que Bitcoin, contrairement aux propos de Fabio Panetta, soit une partie de la solution à un problème que les membres de la BCE se refusent même à imaginer : l’inévitable délitement des monnaies papiers, qui ne reposent sur rien d’autre que la confiance que l’on impose aux citoyens d’avoir vis-à-vis des institutions qui gèrent la monnaie. Et l’on peut facilement admettre que les pyromanes ne souhaitent pas participer à l’extinction de l’incendie monétaire qu’ils ont contribué à allumer. En attendant, cette dernière continue d’avancer sur son projet de MNBC.

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Recktosaurus

Transfuge du monde bancaire, littéralement diplômé en droit des affaires, j'ai appris que Bitcoin était l'école de la liberté. Attentif à la défense de nos droits individuels et passionné par les nouvelles technologies, j'aime créer du contenu sous toutes les formes possibles.

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