Crypto : le Japon allège ses mesures fiscales, 30% de réduction à la clé
Le Japon, un paradis fiscal crypto ? Loin s’en faut, le pays est connu pour disposer d’une réglementation stricte concernant l’industrie crypto. Toutefois, un allègement des taxes pour les entreprises vient de prendre effet cette semaine.
Grâce à cela, le pays du soleil levant compte bien attiré l’industrie crypto sur son territoire. Explications.
30% de taxes en moins pour les émetteurs de cryptos
C’est une nouvelle qui fait plaisir le lundi matin. Enfin, si vous êtes une entreprise crypto installée au Japon. Les émetteurs de tokens au Japon n’auront désormais plus besoin de payer des taxes sur leurs gains non réalisés en cryptomonnaies.
Taxer les profits non réalisés des entreprises est une lubie qui s’est emparé des gouvernements ces derniers temps. Une opportunité pour l’Etat de profiter de l’indécente croissance des valorisations boursières des entreprises post-Covid.
Un phénomène que les gouvernements ont pourtant eux-mêmes créé. Car il ne s’agit que de la conséquence naturelle des afflux d’argents que ces derniers ont générer pour maintenir leur industrie à flots pendant que la planète entière était à l’arrêt.
Au Japon, cette taxe était jusqu’alors bien présente. Elle obligeait notamment les émetteurs de tokens à payer des impôts sur les profits non réalisés qu’ils avaient engrangés via la crypto. Toutefois, cette règle est désormais révolue. L’Agence Nationale des Taxes vient de mettre en application une révision de la loi.
A la bonne heure ! pourraient dire les sociétés crypto japonaises. Les législateurs japonais discutent en effet de cette mise à jour depuis août dernier. C’est dire si les entreprises ont dû prendre leur mal en patience. Cette évolution de loi prend place dans le cadre d’un projet de réforme beaucoup plus large du système de taxes japonais en 2023.
Le Japon, une régulation crypto des plus sévères
Si cela fait des mois que le projet de loi est en discussion, l’approbation définitive a eu lieu seulement cette semaine. Les entreprises au Japon sont donc désormais exemptent de payer 30% de taxes sur leurs avoirs. Des avoirs qui comprenaient jusqu’alors également les plus-values latentes.
Cette assouplissement légal pourrait détoner dans un pays comme le Japon, particulièrement stricts dans sa réglementation du secteur crypto. C’est toutefois probablement grâce à cette régulation poussée que les victimes de FTX au Japon ont pu être remboursées si vites. Le Japon est notamment très actif dans la prise de mesures contre le blanchiment d’argent (anti-money laundering).
Le pays a également proscrit en juin 2022 l’émission de stablecoins par des institutions non bancaires sur son territoire. En clair, pour émettre un stablecoin au Japon, il est obligatoire de disposer d’une licence bancaire ou être dûment enregistré en tant qu’acteur financier (agence de transfert de fonds, société fiduciaire).
Il faut dire que le Japon a été l’un des premiers pays sur le pont crypto du fait des catastrophes qui se sont déjà produites avec certaines entreprises implantées sur leur sol. La plus célèbre d’entre elles est à n’en pas douter Mt Gox, dont le hack avait précipité le marché crypto dans les catacombes du bearmarket en 2014.
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