Bear market et faillite FTX : la plateforme crypto Abra continue son agonie aux USA
Un exchange de plus dans la tourmente – Les régulateurs du monde entier semblent s’être donnés le mot pour attaquer simultanément les exchanges cryptos en cette fin de printemps. Après les mastodontes du marché, comme Coinbase ou Binance, des plateformes moins connues font également les frais des autorités financières. Au Texas, l’instance de régulation locale tape du poing sur la table et vient d’envoyer une mise en garde à Abra et à son PDG, car elle les soupçonne d’avoir commis des fraudes et d’avoir induit leurs clients en erreur. Direction Austin pour faire le point sur ce dossier.
Abra : une victime collatérale des faillites de FTX, 3AC et Genesis
Petit retour en 2022 et plus précisément au mois de septembre quand la plateforme crypto Abra avait annoncé avec enthousiasme vouloir devenir la première banque réglementée proposant des cryptos aux États-Unis. La suite ? L’effondrement de FTX et la cascade de faillites qui en résulte anéantissent les projets de la société de Bill Barhydt, le fondateur et le dirigeant d’Abra. Licenciements et restructurations sont au programme de l’exchange qui se retrouve – comme d’autres – avec de grosses sommes d’argent et de cryptos bloquées sur des plateformes en liquidation ou en passe de l’être.
La société aurait ainsi 30 millions de dollars gelés chez Genesis, 30 millions chez Babel Finance et encore 10 millions de plus chez Three Arrows Capital. Mais les problèmes de la plateforme avec le régulateur seraient même antérieurs à cette période, puisque dès octobre 2022, soit un mois avant le désastre FTX, le régulateur du Texas a demandé à Abra de cesser de vendre ses produits financiers, appelés Abra Earn. Or, l’exchange a continué à le faire mieux. Abra a lancé Abra Boost qui propose des placements aux investisseurs accrédités et institutionnels.
L’exchange a poursuivi ses activités malgré les mises en garde du régulateur texan
Finalement, le 31 mars dernier, la Commission des valeurs mobilières du Texas a fait savoir à Abra qu’elle pensait que la société était insolvable et qu’elle devait cesser ses activités. Le dossier indique que « Bill Barhydt n’a pas contesté la conclusion ». À cette date, la Commission précise que cette déclaration concerne toutes les entités rassemblées sous le nom Abra, à savoir Plutus Financial Holdings, Plutus Lending, Abra Boost et Abra Earn.
Or, le 11 mars, suite à la faillite de la Silicon Valley Bank et de la Silvergate Bank, les comptes de réseaux sociaux d’Abra avaient publié le message suivant :
« Il n’est pas vrai qu’Abra est en faillite ou est sur le point de l’être. Elle continue de fonctionner normalement malgré les nombreux marchés baissiers depuis son lancement en 2014. »
Pour le shérif de la finance du Texas, la fraude est avérée et l’exchange a caché ses difficultés financières à ses potentiels clients :
« Barhydt et Abra ont fait des offres d’investissement dans Abra Earn au Texas contenant des déclarations qui étaient matériellement trompeuses ou autrement susceptibles de tromper le public. »
À l’heure actuelle, la Commission des valeurs mobilières du Texas a uniquement envoyé une ordonnance « de cesser et de s’abstenir ». Toutefois, elle est souvent le prélude à une action judiciaire future. Les différentes entités visées par la procédure n’ont pas encore officiellement réagi à la publication de cette ordonnance. Mais nul doute que la plateforme ne pourra pas faire la sourde oreille une nouvelle fois. Sale temps pour les exchanges centralisés de la crypto qui font face à une offensive judiciaire sans précédent des deux côtés de l’Atlantique.
La régulation malmène vos cryptomonnaies ? Inscrivez-vous vite sur Binance LA plateforme crypto de référence, pour tenter de remporter le jeu et ajouter 1 bitcoin à votre portfolio. Que décidez-vous ? (lien commercial)