Ethereum : les adresses IP des validateurs sous surveillance
Un vent d’inquiétude souffle sur Ethereum – Le réseau Ethereum a finalisé sa transition au Proof of Stake en septembre dernier. Cependant, des préoccupations en matière de confidentialité émergent. En effet, les adresses IP des validateurs seraient surveillées, soulevant des questions sur la protection de la vie privée.
Des adresses IP Ethereum scrutées à la loupe ?
Justin Drake est un éminent chercheur de la Fondation Ethereum. Le 12 avril, il a accordé une interview au podcast Bankless, dans le cadre du déploiement du hard fork Shanghai.
À cette occasion, le chercheur a révélé qu’il avait appris « en interne » que les adresses IP des validateurs d’Ethereum étaient surveillées dans le cadre d’un ensemble plus large de métadonnées.
Selon Drake, ces métadonnées sont utilisées pour suivre et monitorer diverses informations :
« Il y a beaucoup de métadonnées. Vous pouvez regarder les adresses de dépôt. Vous pouvez regarder les adresses de retrait. Vous pouvez regarder les destinataires des frais. Vous pouvez regarder les adresses IP. »
Ces commentaires semblent avoir surpris Ryan Sean Adams, l’animateur de Bankless. En effet, ces métadonnées mettent en péril la vie privée des validateurs. Bien que, pour l’instant, ces données ne soient pas utilisées à des fins malintentionnées, celles-ci pourraient être une aubaine pour les gouvernements friands de surveillance accrue.
Des inquiétudes et des solutions potentielles autour de l’affaire
Évidemment, ces révélations n’ont pas uniquement surpris Ryan Sean Adams. A la suite de l’interview, de nombreux utilisateurs ont exprimé leur avis sur Twitter. Ainsi, tour à tour, les internautes ont qualifié Ethereum et sa gouvernance de centralisées.
Cependant, une fois les trolls calmés, d’autres internautes ont essayé de trouver des solutions. Ainsi, un utilisateur a suggéré que les utilisateurs d’Ethereum prennent en main leur propre confidentialité.
Pour ce faire, il recommande l’installation d’un système d’exploitation Linux, couplé à l’usage d’un réseau privé virtuel (VPN). Côté stockage, on évite MetaMask au profit de portefeuilles matériels, tel que Ledger.
Malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’Ethereum est pointé du doigt au sujet de la vie privée. En novembre dernier, le géant MetaMask et l’entreprise Consensys se sont retrouvés au cœur de la tourmente après avoir dévoilé une collecte d’adresses IP des utilisateurs du wallet.
Par la suite, Consensys a écouté les réclamations de la communauté et a amélioré la protection des données utilisateurs dans sa dernière version en date.
Nous pouvons également citer la vague de censures liée aux restrictions de l’OFAC au niveau de la validation des blocs. Heureusement, ce phénomène a très largement diminué, avec seulement 26 % de transaction OFAC compliant au moment de la rédaction de ces lignes.
En crypto, ne faites pas l’économie de la prudence ! Ainsi, pour conserver vos avoirs cryptographiques à l’abri, la meilleure solution est encore un wallet hardware personnel. Cerise sur le gâteau, Ledger vous offre 30 $ en BTC pour l’achat d’un Nano X et 20 $ pour un Nano S Plus. N’attendez pas pour mettre vos capitaux en sécurité (lien commercial) !