D’après Ripple (XRP), la régulation européenne est meilleure que celle des USA
L’Europe champion de la régulation ? – Cela ne nous surprend guère, il faut l’avouer. Mais l’Union européenne a au moins le mérite de créer une réglementation harmonisée grâce à MiCA (Market in Crypto-Assets). Ce qui est loin d’être le cas aux USA comme nous allons le voir. Décryptage.
L’Europe, en avance sur les USA pour une fois ?
Un avantage comme un inconvénient, le fait est que même en termes de régulation, les 50 états des États-Unis restent très indépendants. De fait, l’harmonisation de la réglementation sur un sujet aussi controversé que les cryptomonnaies reste difficile. Chaque État a son avis sur la meilleure façon de gérer ces monnaies du numérique et ses propres lois, plus ou moins favorables.
Tout début 2023, le PDG de Ripple, Brad Garlinghouse, exprimait son optimiste sur l’avancée de la réglementation américaine. Il mettait alors en avant le Securities Clarity Act et le Clarity for Digital Tokens Act. Des textes de loi en préparation afin de définir un cadre légal adéquat pour l’usage des cryptomonnaies. Et l’activité des entreprises du secteur.
Les premiers mois de l’année 2023 pourraient pourtant le faire déchanter. Car Susan Friedman, directrice de la régulation chez Ripple, ne partage pas le même avis. Pour elle, le paysage réglementaire américain est fragmenté. Bien moins clair que le cadre légal en cours d’implémentation en Europe, à savoir MiCA. Or une régulation claire et concise, permettant protection et sécurité des activités entrepreneuriales, est un véritable aimant à sociétés, selon ses dires.
L’Europe, une fois le secteur des cryptos encadré via une régulation harmonisée, attirera, selon elle, toutes les entreprises un tant soit peu saines d’esprit qui souhaitent s’y développer. Il faudrait être fou en effet pour choisir le flou à la clarté.
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La régulation est la clé de l’adoption
L’Europe, un futur aimant à géant du web3 donc ? Encore faudrait-il que la réglementation ne contraigne pas de manière trop importante les entreprises du secteur. Pour rappel, un vote au Parlement le 24 janvier dernier a failli rayer de la carte toutes les startups crypto françaises débutant leur activité. Ceci en souhaitant rendre l’Agrément PSAN obligatoire. Agrément à ce jour impossible à obtenir, même pour les plus gros acteurs de l’écosystème.
Néanmoins, construire un véritable hub, dans un domaine technologique comme la blockchain et les cryptos, donnerait un avantage stratégique indéniable à l’UE. Et, c’est tout à leur avantage de bâtir une réglementation adaptée et sécurisante pour les professionnels. Car de manière certaine, la régulation est la clé de l’adoption. C’est elle qui ouvrira les vannes des capitaux qui n’auront alors plus aucune barrière pour se déverser dans le paysage crypto, boostant ainsi les multiples innovations qui émergent tout juste à l’heure d’aujourd’hui. La régulation et rien d’autre.
C’est pour cela que les gros acteurs comme Binance et Coinbase se conforment autant que possible désormais aux réglementations parfois abusives des organismes comme la SEC (Securities Exchange Commission). Leur objectif est simple : parvenir à un compromis rendant le secteur crypto complètement « légal » et accepté des acteurs financiers traditionnels. Alors seulement, le secteur pourra connaitre cette adoption de masse tant attendue.
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