Bitcoin, quand la révolution de la monnaie vire à la religion
« Bitcoin est une religion » : voici une affirmation que l’on entend à la fois dans la bouche des partisans de Bitcoin et de ses détracteurs. Mais est-ce réellement le cas ? Dans cet article, nous allons tenter d’éclaircir les choses et de voir en quoi Bitcoin possède bel et bien un aspect religieux.
Bitcoin, une religion ?
À première vue, il peut sembler un peu étrange de parler de Bitcoin comme une religion. Bitcoin est un système de monnaie numérique et de ce fait constitue quelque chose d’éminemment matérialiste et scientifique. Il repose sur la technologie développée au XXème siècle comme l’ordinateur personnel, internet et la cryptographie moderne, issue du rationnalisme le plus poussé. Bitcoin a donc les allures d’un système purement matériel qui rendrait un service spécifique comme le font PayPal ou BitTorrent, sans pour autant reposer sur des mécanismes mystiques.
Mais Bitcoin représente bien plus que ça. Le mot Bitcoin se rapporte à de nombreux aspects de la cryptomonnaie : le concept défini dans le livre blanc, l’implémentation protocolaire principale de ce concept, son logiciel (aujourd’hui appelé Bitcoin Core), sa chaîne, son unité numérique, son réseau et enfin sa communauté. Cette communauté doit nécessairement se fédérer autour de quelque chose : en effet, il faut avoir un bitcoin qui soit commun à tous les membres de ce groupe.
Contrairement à ce qui est parfois affirmé, le bitcoin constitue une monnaie fiduciaire, dont la valeur est basée sur la confiance (fiducia) plutôt que sur des propriétés intrinsèques. En tant que tel, il repose sur l’acte de foi de ses utilisateurs qui lui apportent de l’utilité dans le commerce.
Il ne s’agit pas d’une confiance en un tiers, comme c’est le cas des monnaies étatiques comme l’euro ou le dollar, mais d’une foi dans le bon fonctionnement du système, tant du point de vue technique qu’économique. Ainsi, les utilisateurs de Bitcoin ont foi non seulement dans les éléments mathématiques qui le soutiennent (algorithme de signature, fonctions de hachage), mais surtout dans les incitations économiques qui le maintiennent et qui font qu’il continuera à exister des mineurs honnêtes pour miner les transactions et des commerçants honnêtes pour les accepter.
Cette nécessité d’avoir foi dans le système interroge sur l’aspect religieux de Bitcoin, que beaucoup revendiquent comme réel. Mais avant de pouvoir dire quoi que soit à ce sujet, il faut nous demander ce qu’est précisément une religion.
Qu’est-ce qu’une religion ?
Le mot « religion » vient du latin religio, terme dont l’étymologie est disputée, mais qui pourrait dériver de religo, religere signifiant « lire, attacher », ou bien de relego, relegere signifiant « rassembler de nouveau, recueillir de nouveau, parcourir de nouveau, relire ». Le terme a été défini pour la première fois par Cicéron en 53 après J.-C. comme « le fait de s’occuper d’une nature supérieure que l’on appelle divine et de lui rendre un culte ». Néanmoins, cette définition n’est pas satisfaisante pour recouvrir ce que les gens appellent des religions, car elle incluerait des concepts comme la spiritualité, la philosophie ou la magie, et excluerait les religions sans dieu comme le bouddhisme.
Une définition beaucoup plus pertinente a ainsi été proposée en 1912 par le sociologue Émile Durkheim dans ses Formes élémentaires de la vie religieuse :
« Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c’est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhèrent. »
Émile Durkheim, 1912
On retrouve dans cette définition les éléments constitutifs de nos religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam), mais aussi des cultes païens et animistes qui se perdent dans la nuit des temps. Trois conséquences s’en dégagent :
- Tout d’abord, le religieux est par essence collectif : comme l’étymologie du terme le suggère, il est ce qui lie les gens entre eux.
- Ensuite, il ne consiste pas forcément à vénérer un être « surnaturel » ou un dieu ; il implique seulement une division entre le sacré et le profane.
- Enfin, il doit être constitué de croyances et de pratiques qui se nourrissent mutuellement : sans croyance, les pratiques perdent leur sens et sans pratique, les croyances s’affaiblissent.
En cela, beaucoup de choses que tout le monde ne considère pas forcément comme religieuses doivent être considérées comme telles. C’est par exemple le cas des idéologies politiques qui ont marqué le XXème siècle comme le marxisme-léninisme russe ou le national-socialisme allemand. Et c’est également le cas de ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui le culte de Bitcoin, ou le « bitcoinisme ».
Bitcoin fait en effet l’objet d’un culte, ou d’une proto-religion, au sein d’une communauté. Cette « Église » (du grec ancien ekklêsía, « assemblée ») est composée d’utilisateurs qui reçoivent et envoient des transactions sur le réseau. Ses membres sont appelés les bitcoineurs, et ils entretiennent, comme dans toute religion, leurs croyances et leurs pratiques propres.
Le credo de Bitcoin
Commençons par examiner les croyances qui sont présentes au sein de la communauté. Bitcoin est un mouvement et, en tant que tel, présuppose un point de vue sur la réalité. Il possède par conséquent des valeurs, c’est-à-dire des règles morales présupposées qui discernent le bon du mauvais.
La valeur centrale de Bitcoin est par essence la liberté. Cette valeur est incarnée dans Bitcoin lui-même : il s’agit d’une monnaie libre qui ne dépend pas d’une autorité centrale pour fonctionner. C’est pourquoi ses partisans les plus zélés soutiennent, conformément à ce que Bitcoin est, la liberté monétaire complète : la liberté de transférer de la valeur à la personne que l’on désire, où que celle-ci se trouve, et la liberté de choisir la monnaie qu’ils utilisent, et donc de pouvoir ne pas être soumis à « l’impôt inflationniste ». Bitcoin s’oppose de cette manière au système monétaire traditionnel où les paiements sont de plus en plus contrôlés par les banques réglementées et où l’émission est entièrement soumise à la discrétion d’une banque centrale.
Bitcoin est à la croisée d’idéologies politiques diverses comme le libéralisme et l’anarchisme, qui ont en point commun de défendre la liberté individuelle. En particulier, il est beaucoup aimé des partisans de l’école autrichienne d’économie et des libertariens américains, qui ont été les premiers à le défendre.
Bitcoin est aussi une mise en avant de la pratique : plutôt que de se contenter d’expliquer pourquoi le monde devrait être d’une certaine manière, les bitcoineurs sont persuadés qu’ils doivent faire quelque chose pour changer le monde à leur échelle. De ce fait, ils s’incrivent dans la lignée de l’agorisme (qui promeut la pratique de la contre-économie) et du crypto-anarchisme (« les cypherpunks écrivent du code »). Les bitcoineurs sont aussi attachés à des valeurs du milieu informatique comme le logiciel libre et la divulgation responsable, qui favorisent la continuation sereine de Bitcoin.
Ces croyances sont exprimées au travers de méthodes qu’on retrouve dans le religieux, et toute une symbolique incarnant ces valeurs s’est développée autour de Bitcoin. Les images utilisées sont pour la plupart issues de la culture occidentale et donc du christianisme, et du protestantisme en particulier.
On retrouve ainsi un texte sacré, le livre blanc, un document concis qui explique de manière précise ce qu’est Bitcoin. Ce texte sacré a été publié le 31 octobre 2008 (au plus fort de la crise financière mondiale) par un énigmatique personnage se faisant appeler Satoshi Nakamoto, dont on ignore toujours aujourd’hui l’identité réelle. Celui-ci pourrait être considéré comme un prophète, en raison de la réalisation de ses prédictions et de la nature semble-t-il révélée du livre blanc (qui n’explicite jamais complètement la portée et la résilience de l’invention). Satoshi pourrait également être vu comme un messie, qui a clos des décennies de recherche et de découragement dans le domaine des monnaies numériques et qui a ravivé l’espoir des amoureux de la liberté. C’est pourquoi les écrits de Satoshi Nakamoto publiés entre 2008 et 2011 (courriels, messages sur le forum, code informatique) ont une valeur sacrée aux yeux de la communauté, tout comme les messages d’autres précurseurs comme Hal Finney.
Outre de la figure mystérieuse de Satoshi Nakamoto, Bitcoin bénéficie d’un mythe fondateur : l’« immaculée conception » qui a entouré sa création et ses premiers développements. En effet, Bitcoin a grandi de manière organique : il a été ouvert à tous dès ses débuts, a lentement attiré les plus intéressés puis s’est développé progressivement, sans précipitation. Il n’a pas fait l’objet d’un préminage, d’une ICO ou d’une levée de fonds réservée à des investisseurs accrédités ; tout le monde pouvait en miner, en acheter ou en vendre. Le bitcoin n’avait même pas de prix durant ses premiers mois d’existence, l’amorçage de sa valeur ayant constitué un processus incertain.
La bonne parole a ensuite été répandue dans le monde par des évangélistes comme Roger Ver (« Bitcoin Jesus ») et Andreas Antonopoulos, qui ont vécu leur découverte de Bitcoin comme une épiphanie, à l’instar de nombreux autres bitcoineurs. C’est ainsi que s’est développé une communauté partageant les mêmes valeurs et que la foi dans ce curieux instrument numérique a pu s’épanouir.
Enfin, comme n’importe quelle religion, le culte de Bitcoin a évolué au cours du temps. Mais ce qui est unique avec lui est que certains des changements qu’il a pu subir ont pu être inscrits dans le protocole lui-même par le biais de modifications des règles de consensus ou forks. Ces modifications se sont souvent faites de manière consensuelle, constituant alors des réformes, comme ça a été le cas de P2SH, SegWit ou bientôt Taproot.
Mais on a également assisté à des schismes créant deux chaînes distinctes et séparant la communauté en deux, ces schismes mettant terme à des luttes internes profondes entre plusieurs visions différentes de Bitcoin. Les deux principales scissions de ce type ont été la séparation entre Bitcoin-BTC et Bitcoin Cash (BCH) du 1er août 2017 qui concluait le débat sur la scalabilité, et le hard fork entre Bitcoin Cash et Bitcoin SV (BSV) qui a eu lieu le 15 novembre 2018. Ainsi, contrairement à l’unicité supposée, il est plus pertinent de parler de « cultes de Bitcoin » au pluriel, car il existe au moins trois visions différentes de celui-ci, et probablement beaucoup plus.
Les pratiques des bitcoineurs
Cependant, comme nous l’avons vu dans la définition, il ne suffit pas que les membres d’un groupe aient les mêmes croyances pour qu’il en résulte une religion : il faut également qu’il existe des pratiques au sein de cette communauté.
La chose sacrée dans cette proto-religion est Bitcoin lui-même, qui est un principe directeur. Cette adoration de Bitcoin se traduit souvent par sa personnalisation et par la louange de son influence sur soi-même et sur le monde. N’entend-on pas dire que Bitcoin corrige les choses, que « Bitcoin fixes this » ? Ne lit-on pas des témoignages de personnes disant que Bitcoin a changé leur existence, voire leur a sauvé la vie ? Bitcoin est donc l’objet du culte : l’hommage lui est rendu.
La communauté possède également son rituel d’initiation qui consiste, pour un membre, à faire installer un portefeuille à un néophyte (ou « pre-coiner ») et à lui envoyer du bitcoin pour lui montrer comment le système fonctionne. Ce « baptême » a pour effet de faire rentrer l’utilisateur dans la communauté de manière ésotérique et de s’assurer qu’il a bien saisi la différence avec la « monnaie du péché » qu’est la monnaie fiat. Une variante de cette initiation est d’accompagner une personne dans son achat de bitcoin sur une plateforme d’échange et de son retrait sur un portefeuille personnel.
Outre ce « baptême », on relève d’autres rites ayant trait à la communion de l’utilisateur avec Bitcoin. La première pratique de ce type est la dépense de bitcoins pour acheter un bien ou un service à un autre bitcoineur. Cette pratique a été inaugurée par Laszlo Hanyecz le 22 mai 2010, lorsque Jeremy Sturdivant lui a fait livré 2 pizzas en l’échange de 10 000 bitcoins. Cela a contribué à développer l’adoption commerciale de Bitcoin nécessaire à son bon fonctionnement. Ce rite est toujours présent dans la communauté de Bitcoin-BTC, bien qu’il ne soit plus autant mis en valeur qu’auparavant. Il est cependant très vivace dans la communauté de Bitcoin Cash.
La pratique inverse, la thésaurisation de bitcoins, est bien plus présente dans la communauté de Bitcoin-BTC, et consiste à accumuler du bitcoin et à ne pas le vendre. Cette conception a été développée en 2013 par les fondateurs du Nakamoto Institute que sont Pierre Rochard, Michael Goldstein et Daniel Krawisz. Mais elle s’est concrétisée par le mème « HODL », déformation orthographique du mot hold (« conservez ») commise par un utilisateur éméché sur Bitcointalk le 18 décembre 2013, qui refusait de vendre ses bitcoins en dépit de la chute vertigineuse de son prix. Le principe est qu’en faisant cela, on n’aggrave pas la baisse du cours et on contribue à maintenir le prix à un niveau acceptable. Cette idée de thésauriser du bitcoin se retrouve dans d’autres mantras comme celui qui préconise d’acheter la baisse (« buy the dip ») et d’accumuler des satoshis (« stack sats »).
Une troisième pratique moins répandue est celle de l’écriture de données arbitraires sur la chaîne de blocs. Cette pratique est techniquement le plus ancienne, puisqu’elle a été réalisé la première fois par Satoshi Nakamoto le 3 janvier 2009 lorsqu’il a inscrit la une du Times de ce jour-là dans le premier bloc : The Times 03/Jan/2009 Chancellor on brink of second bailout for banks
. Cette tradition de marquer, théoriquement pour toujours, des messages importants, comme par exemple l’annonce d’un mariage, s’est perpétuée dans toutes les versions de Bitcoins, mais s’est vraiment démocratisée (à l’excès) sur la chaîne de Bitcoin SV.
Un rite plus élaboré est la gestion d’un nœud complet. Celui-ci est issu de l’utilisation de Bitcoin dans les premières années, où le seul logiciel présent était l’implémentation de nœud complet. Cette pratique, aujourd’hui très présente dans la communauté de Bitcoin-BTC, s’accompagne parfois du mantra « pas ton nœud, pas tes règles » (« not your node, not your rules ») et intervient directement dans la défense de la décentralisation du système.
Puis, nous ne pouvons que constater que les pratiques, mantras et mèmes autour du prix prennent une place importante, en particulier en ce qui concerne Bitcoin-BTC. La promesse d’un avenir meilleur (au moins financièrement) est ainsi illustrée par l’expression « to the moon » (littéralement « jusqu’à la lune ») et par le mème des citadelles, ces forteresses dans lesquelles se réfugieront les bitcoineurs lorsqu’ils seront devenus immensément riches. Il y a également des marques de reconnaissances qui se développent dans ce sens, comme par exemple la pratique récente d’ajouter des yeux lasers à sa photo de profil sur Twitter jusqu’à ce que le prix atteigne 100 000 $ (#LaserRayUntil100K).
Il existe ainsi un culte subordonné qui plutôt que de glorifier Bitcoin en tant que concept, idolâtre le prix de son unité de compte. Cette focalisation sur le prix a des effets bénéfiques : elle augmente la sécurité du réseau contre la double-dépense, accroît la visibilité de Bitcoin dans les médias généralistes et rend les bitcoineurs plus riches. En revanche, elle présente aussi des effets néfastes en détournant l’attention des bitcoineurs des enjeux principaux et en les corrompant.
Ensuite, pour en revenir à ce qui unit la communauté, ont lieu régulièrement des rassemblements, semblables à des messes, qu’il s ‘agisse de réunions en petits groupes (« meet-ups ») dans des bars ou des restaurants acceptant le bitcoin, ou de conférences se faisant à plus grande échelle. Les premières occurences de ces rassemblements ont permis de construire la communauté telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Dans la même veine, nous avons bien évidemment ce qui s’apparente à des commémorations ou des fêtes. Ainsi :
- Le 31 octobre est célébré l’anniversaire du livre blanc publié à la même date en 2008 ;
- Le 3 janvier marque l’anniversaire du bloc de genèse, durant lequel certains utilisateurs exhortent les autres à retirer leurs bitcoins des plateformes d’échange (« proof of keys »).
- Le 22 mai, les bitcoineurs célèbrent le Bitcoin Pizza Day, lors duquel ils commémorent le premier achat d’un bien physique en bitcoin, en se réunissant pour partager une pizza, si possible achetée en bitcoin.
- Tous les quatre ans (210 000 blocs en temps local) a lieu le halving, qui réduit de moitié la création monétaire du bitcoin, ce qui est l’occasion de mettre en avant le comportement désinflationniste du protocole.
- Le 1er août marque la célébration de l’indépendance du côté de Bitcoin-BTC et de Bitcoin Cash, en commémorant les évènements de 2017 : du côté de BTC, on se rappelle l’UASF qui a mené indirectement à l’activation de SegWit ; du côté de BCH, l’UAHF qui a provoqué la séparation d’avec BTC (le bloc 478 559 est d’ailleurs parfois appelé « bloc d’exode »).
À côté de tout cela, on retrouve tout un tas d’autres pratiques. Il y a des mantras à destination des initiés comme « don’t trust, verify », « pas tes clés, pas tes bitcoins » ou encore « vires in numeris ». Il existe également une sorte d’interdit hygiénique qui est l’évitement des « shitcoins » (littéralement « pièces de merde ») et de l’investissement dans des projets douteux, interdit qui est poussé à l’extrême par les maximalistes pour qui tout protocole différent de celui qu’ils défendent est « une arnaque ».
Enfin, il existe (malheureusement) des boucs émissaires, qui ont pour effet d’unir les membres de la commaunauté en faisant converger leur ressentiment vers ces individus et, ce faisant, de soulager les désaccords qui pouvaient fermenter. Non seulement le mépris s’exerce contre les no-coiners comme Peter Schiff (parfois au moyen de phrases de mauvais goût comme « have fun staying poor »), mais aussi et surtout au sein même de l’écosystème des cryptomonnaies. Ainsi, les trois principales versions de Bitcoin ont chacune leur bouc émissaire que les deux autres haïssent : les communautés de BTC et BCH (et la quasi-totalité de l’écosystème) se liguent contre Craig Wright, principal représentant de BSV ; de même, de nombreux membres des communautés de BTC et BSV maudissent Roger Ver, rebaptisé « Bitcoin Judas » pour l’occasion ; et les communautés de BCH et BSV ont tendance à détester le développeur Gregory Maxwell ainsi que les membres de Bitcoin Core et de Blockstream, ou encore Michael Saylor.
Bien qu’elle soit entièrement naturelle pour un culte naissant, cette tendance sacrificielle n’est néanmoins pas unanimement partagée au sein des diverses communautés.
Bitcoin a ainsi tout d’une religion, malgré son statut naissant : il rassemble une communauté de gens appelés des bitcoineurs, qui partagent un ensemble de croyances, et qui accomplissent des pratiques permettant d’incarner ces croyances dans le monde réel. Cet aspect religieux est donc fondamental pour le bon développement de Bitcoin et ne saurait être anecdotique, surtout dans le contexte du monde d’après.
Pour aller plus loin :
- L’intervention de Jacques Favier dans le podcast Parlons Bitcoin : « Le Bitcoin, la religion du XXIe siècle née des mathématiques et d’Internet ? » (partie 1 et partie 2).
- L’explication de Yorick de Mombynes sur le sujet sur la chaîne Youtube Grand Angle Crypto.
- De nombreux épisodes du podcast Did You Know Crypto animé par Dustin Dreifuerst, dont c’est le thème principal. En particulier, l’épisode « The Bitcoin Religion » récapitule bien les choses.
- Ce fil Twitter par Gigi, ainsi que ses articles (datés par hauteur de bloc !)
- Le magazine Citadel 21 qui se focalise sur l’aspect culturel de Bitcoin.