La volatilité à son paroxysme – Ce clone fatigué de Bitcoin progresse de 200 %… sur un malentendu !

Il n’y a qu’un bitcoin, et ce n’est pas BTG – À ne surtout pas confondre avec son grand frère Bitcoin (BTC), le Bitcoin Gold (BTG) est un des innombrables forks qui ont suivi le premier clone du BTC, à savoir Bitcoin Cash (BCH) en août 2017. A cette première confusion vient de se rajouter celle avec « BTG Pactual » (qui n’a strictement rien à voir à Bitcoin Gold), qui est en réalité une banque d’investissement brésilienne associée à la crypto-bourse Gemini.

Comment grimper de 200 % sur une erreur de compréhension

Le 5 avril dernier, la plateforme d’échange de cryptomonnaies Gemini avait annoncé fièrement son partenariat avec BTG Pactual, une des premières banques d’investissement du Brésil. La crypto-bourse des frères jumeaux Winklevoss est alors devenue le service de garde pour le fonds Bitcoin de cette grande banque brésilienne.

Problème : une certaine confusion a sans nul doute régner entre « BTG Pactual », « fonds Bitcoin » et « Bitcoin Gold (BTG) ». Résultat, le cours du BTG s’est soudainement éveillé d’une très longue torpeur pour bondir de 200 % en quelques jours. Il est passé d’environ 39 dollars avant l’annonce pour atteindre 117 dollars après.

Sur un an, c’est même du +1 000 % pour cet obscur hard fork du Bitcoin, que presque tout le monde avait oublié depuis la fin du précédent bull run de 2017.

Cours du BTG contre le dollar
Cours du BTC contre le dollar – Source : CoinGecko

Il ne s’agit pourtant pas là d’un prix ultra-bradé pour du vrai BTC, mais l’euphorie et le FOMO (fear of missing out) semblent faire perdre la raison à certains, car la confusion reste quand même grossière quand on prend ne serait-ce qu’une minute pour comprendre l’absence de relation entre Bitcoin Gold et BTG Pactual.

Cours de BTG en chute libre depuis sa création contre Bitcoin

Quand on sait que depuis leur séparation respective, tous les hard forks du vrai Bitcoin (y compris BCH) ont perdu de la valeur quand on les compare au BTC (voir ci-dessus), il ne semble donc pas y avoir de raison de miser sur un clone. La question est : que va-t-il se passer quand une majorité de ces investisseurs trop enthousiastes vont réaliser le problème ? La réponse ne sera surement pas bonne à entendre.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.