Hebdo Crypto #126 – Les actualités cryptomonnaies de la semaine

L’actualité concernant Bitcoin et les cryptomonnaies est en ébullition constante. Il peut arriver que des informations capitales se perdent dans le flux informatif quotidien et que vous passiez à côté des points importants.

Ce format est là pour y remédier. Nous revenons sur l’actualité de la semaine passée dans l’Hebdo Crypto afin de vous tenir informés sur la situation actuelle des cryptomonnaies.

🔬 L’immanquable du coin

Pour l’immanquable de cette semaine, nous allons nous demander si le Bitcoin pouvait atteindre les 55 000$ en 2021 ? C’est ce que Fanis Michalakis a cherché à élucider dans son article en se basant sur le modèle de  Stock-to-Flow.

Le ratio Stock-to-Flow

Prenons d’abord le temps de discuter un peu du Stock-to-Flow et de ce qu’il représente. Ce ratio, qui correspond tout simplement à la division du stock existant d’un bien par la quantité de ce bien nouvellement créée chaque année, est notamment introduit par Saifedean Ammous très tôt dans son ouvrage « The Bitcoin Standard », où il aborde la question de la monnaie et de ses formes.

Le Stock-to-Flow, on le comprend, est une certaine mesure de la rareté d’un bien. Il exprime combien il faudrait d’années, avec la production actuelle, pour doubler le stock existant de la commodité en question. L’or, par exemple, avec un stock d’environ 185 000 tonnes et une production annuelle de 3000 tonnes, a un Stock-to-Flow de 62 (ces données sont celles présentes dans le papier publié par PlanB).

Stock-to-flow selon PlanB

On le sait : Bitcoin n’est pas qu’une « technologie ». C’est peut-être avant tout une proposition économique, monétaire et sociale. Cette proposition tient notamment à la quantité finale limitée de jetons, puisqu’il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins en circulation, avec une réduction régulière de l’émission monétaire, ce qui crée une certaine notion de rareté. D’où l’idée du bitcoiner PlanB d’étudier le rapport entre la rareté du Bitcoin, mesurée par son Stock-to-Flow, et sa valeur de marché.

C’est d’ailleurs précisément l’exercice auquel s’est livré PlanB afin de tester son hypothèse. Il a en effet collecté les données, directement sur la blockchain, lui permettant de calculer pour chaque mois la valeur du Stock-to-Flow de Bitcoin depuis sa création, en allant chercher, pour chaque période, le nombre de blocs trouvés (et donc le nombre de nouveaux bitcoins minés) ainsi que la quantité de pièces en circulation. Il ne lui restait plus ensuite qu’à mettre en regard le ratio ainsi calculé avec le prix moyen du bitcoin pour chaque mois. Il obtient ainsi le graphique suivant avec, en abscisse, le ratio Stock-to-Flow et, en ordonnée, la valeur de marché totale du bitcoin (c’est à dire combien valent l’ensemble des bitcoins en circulation). On prendra également soin de noter que les axes sont gradués suivant une échelle logarithmique (autrement dit, il y autant d’espace entre 1 et 10 qu’entre 10 et 100, et ainsi de suite).

N’hésitez pas à consulter l’article en intégralité pour savoir si oui ou non, le Bitcoin attendra les 55 000$ : Bitcoin à 55 000 $ en 2021, une histoire de maths ? Les inconstances du modèle Stock-to-Flow

🗞 L’actualité en bref

Steve Wozniack, le cofondateur de Apple, se lance dans la crypto. Ainsi, celui-ci vient de dévoiler le jeton WOZX en partenariat avec EFFORCE, dont l’objectif est de créer une plateforme d’échange sur les économies d’énergie. Une initiative qui enflamme la cryptosphère, mais qui questionne.

Grayscale continue son ascension et se concentre sur Ethereum. Ainsi, en moins d’un mois les possessions d’ethers du fonds Grayscale Ethereum Trust sont passées de 1,1 à 1,68 milliard de dollars.

Libra devient Diem, Facebook change le nom de son projet crypto. Ainsi, avec ce changement de nom, Facebook affirme sa volonté de faire table rase du passé et d’oublier les débâcles réglementaires du Libra.

Wells Fargo retourne sa veste à propos de Bitcoin. Ainsi, la banque reconnait enfin l’innovation que représente Bitcoin, déclarant que « les modes passagères ne durent généralement pas 12 ans ».

▶ Après avoir raté la révolution internet, la France compte bien faire les choses… et rater aussi celle des cryptos. Ainsi, la « Crypto-nation » vient de passer une ordonnance durcissant les mesures de KYC et les obligations d’enregistrement des exchanges français, sous couvert de la lutte contre le financement du terrorisme.

▶ Comme chaque semaine, nous retrouvons l’équipe du Trading du Coin pour une analyse de marché.

📊 Les 4 métriques de la semaine

35 millions de dollars, c’est le montant record d’une rançon demandée en Bitcoin. Cette rançon survient dans le cadre de l’utilisation par des hackers du ransomware DoppelPaymer, qui a visé l’entreprise taïwanaise Foxconn.

50 millions de dollars en BTC, c’est le montant acheté par l’entreprise MicroStrategy. Ainsi, MicroStrategy renforce sa position sur le Bitcoin, quelques mois après avoir fait le choix de consacré la totalité de ses fonds de couverture au roi des cryptomonnaies.

100 000, c’est le nombre d’ethers qui ont été déposés sur le service de staking Ethereum 2.0 de Kraken. Ainsi, Kraken détient 8% des ETH stakés sur Ethereum 2.0.

550 millions de dollars, c’est le montant qui a été emprunté par MicroStrategy (encore eux) pour investir (encore) dans le Bitcoin. L’emprunt sera contracté à l’aide d’obligations convertibles en actions jusqu’en 2025

139 milliards de dollars, c’est le volume enregistré par les stablecoins au mois de novembre 2020. Un chiffre en légère baisse par rapport aux résultats records du mois de septembre.

✉️ Le tweet de la semaine

Le tweet de la semaine revient à Simon Polrot, président de l’association Adan. Ce dernier revient sur l’affaire de l’ordonnance crypto prise par le gouvernement, et explique comment les conclusions-mêmes de TRACFIN sont beaucoup moins caricaturales que celles tirées par Bruno Le Maire.

Bonne semaine sur le Journal du Coin ! 🙂

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.